Le Mali, nouvel eldorado des comédiens ivoiriens !

Les artistes ivoiriens sont très talentueux. Ils sont de fait sollicités un peu partout, au Bénin, au Togo, au Burkina… Mais aller jusqu’à  s’établir dans un autre pays pour exercer, cela sort de l’ordinaire. Eh bien, C’’est le cas de bon nombre d’entre eux. Le rire pour oublier Une destination est de plus en plus prisée pour ces derniers. Ce constat se justifie à  travers plusieurs faits. Zongo, le binôme de Tao qui a longtemps animé le ‘’Titrologue », dans l’émission ‘’Samedi ça me dit » sur la RTI, première Chaà®ne et lui-même célèbre humoriste est tête de liste. Depuis un bon moment, ce comédien a rebondi sur une télévision malienne o๠il anime un journal télévisé en humour. Aux dernières nouvelles, l’artiste est établi dans la capitale malienne depuis la fin de l’année 2010. Décothey, le seul homme qui veut se faire doter par sa femme Amélie, a emboité le pas à  Zongo. Il est lui aussi établi dans au Mali depuis un moment et est devenu promoteur de spectacles. Sans doute par leur biais, l’humour ivoirien s’est déporté à  Bamako. Pour preuve, il ne se passe pas une semaine sans que les comédiens ivoiriens ne crèvent le petit écran de la Chaà®ne panafricaine Afrikable basée à  Bamako au Mali. Zongo et Tao, Décothey, Adama Dahico, Agalawal et bien d’autres ne manquent pas de gratifier leurs fans de leur savoir-faire à  Bamako o๠ils font toujours salle comble . Aussi, ces artistes transportent-ils les populations maliennes dans leurs histoires, leurs blagues pour leur permettre d’oublier quelque peu la situation de ni paix ni guerre. En Côte d’Ivoire, on se souvient que le boom de la jeune génération d’humoristes a eu lieu dans les années 2000, au début de la crise politique qu’a connu le pays. On pourrait se demander pourquoi cet exil? L’humour ivoirien ne fait-il plus rire les ivoiriens? Les artistes ont-ils flairer une situation propice à  un renouveau de leurs carrières? Réponse de son Excellence Agalawal, l’Ambassadeur des humoristes de Côte d’Ivoire. «C’’est un déplacement qui a plusieurs explications. D’abord, le marché ivoirien est très saturé. Ensuite, les Ivoiriens étant friands des nouveautés, des comédiens étant restés scotchés à  leur style ne sont plus prisés. Ceux qui ne sont pas adaptés, se sont sentis en marge de la vague d’évolution. Ailleurs aussi, le terrain est vierge. Donc, il y a de la place à  occuper. Enfin, il y a la question sécuritaire, car C’’est après la crise post-électorale que beaucoup se sont déplacés », a-t-il fait savoir dans une interview qu’il a accordée à  un confrère.