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« Worosugu »: les commerçants sous le choc

Jamais deux sans trois… L’auteur de cette assertion semble ne pas s’être trompé. En effet, après le marché de l’artisanat, puis celui de Médine, c’est au tour de celui communément appelé « marché de colas » de partir en flammes. Un violent incendie a réduit en cendres plus de 500 boutiques, mettant sur la paille autant voire plus de commerçants, de nombreux détaillants stockant la nuit tombée, leurs marchandises dans des boutiques d’amis. Impuissance et désarroi total L’incendie aura duré plus de deux 4 heures de temps. Les commerçants ont regardé toute la nuit brûler leurs magasins ou leurs ballots, enfermés dans des caisses pour les protéger des voleurs. Paniers de colas, produits de beauté, friperies, tout est parti en fumée. Certains d’entre eux erraient toujours hagards dans les décombres ce jeudi après-midi, après que le danger ait été éloigné par les soldats du feu. Awa Keita, vendeuse de kola, témoigne avoir « perdu 15 paniers de cola pour une valeur estimée à  700 000FCFA ». « C’’est la deuxième fois que je suis victime de l’incendie » , poursuit celle qui dit être la doyenne des commerçants de ce marché qu’elle fréquente depuis 40 ans. « Mon mari, mes enfants vivent tous des revenus de mon unique activité du commerce de cola » se lamente–t- elle. Sory traoré, regarde les restes de sa boutique de cosmétiques. Il ne reste plus rien de son stock qui lui a coûté plus d’un million de francs. « Quand je voyais ma boutique en feu, franchement je ne pouvais que m’en remettre à  Dieu  » nous déclare-t-il, visiblement sous le choc. Heureusement on ne déplore aucune perte en vie humaine liée directement à  l’incendie. Mais d’après les gendarmes qui assurent la sécurité du lieu, plusieurs personnes ont été victimes de malaise, et même de crise cardiaque, en voyant ainsi brûler leur gagne-pain, fruit de tant d’efforts. Une information confirmée à  l’Hôpital Gabriel Touré. « Les pompiers, C’’est le médecin après la mort » D’après les témoins, l’incendie a commencé vers 21 heures. Les victimes accusent les sapeurs pompiers d’avoir tardé à  intervenir. Pire, « les premiers pompiers arrivés n’avait pas assez d’eau pour éteindre le feu. Il a fallu attendre des heures pour qu’un camion pompier puisse venir de l’aéroport de Bamako Senoué » témoigne un vendeur. Le feu ne sera éteint qu’au lever du jour. Plus de 500 kiosque étaient déjà  parti en fumée. La nuit de l’incendie, le député de la commune 2 Karim Keita ainsi que certaines autorités administratives se sont rendus sur le lieu. La question de la cause de l’incendie reste posée. En attendant les résultats de l’enquête ouverte, beaucoup évoquent des courts circuits à  cause des branchements anarchiques.

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