Au sommet ?

Finalement, nous y sommes ! On en aura beaucoup parlé tout au long de ces derniers mois. Bamako bruisse de mille…

Finalement, nous y sommes ! On en aura beaucoup parlé tout au long de ces derniers mois. Bamako bruisse de mille murmures qui se sont intensifiés ces derniers jours pour devenir parfois des cris. Mais nous y sommes et à la veille de l’ouverture de ce 27e sommet Afrique-France, c’est le temps de n’en retenir que ce qu’il peut nous apporter.

Non, nous ne nous satisferons pas de dire que le Mali revient de loin et que c’est une victoire en soi que d’organiser ce sommet. Soyons plus exigeants. Cela dit, on ne peut occulter qu’une dégradation soudaine de la situation du pays aurait pu faire tout basculer et donner foi aux rumeurs persistantes sur la mise en place d’un plan B dans la sous-région si le Mali n’était plus en capacité. Ce n’est pas une victoire, mais c’est indéniablement une satisfaction qui nous place sur le devant de la scène pour autre chose que nos déboires politico-sécuritaires.

Pour ce qui est de l’assainissement de la ville, de la réfection ou la finition des infrastructures qui auront suscité nombre de critiques, admettons que, si le sommet fut le prétexte à l’accélération des travaux, c’est pour nous qu’ils ont été faits, c’est nous qui en aurons le bénéfice au-delà du 14 janvier.

Certes, l’engouement populaire n’est pas vraiment au rendez-vous et, alors que certains se désintéressent complètement de l’événement, d’autres le condamnent fermement allant jusqu’à l’organisation d’un contre-sommet. Mais juste au milieu, il y a ceux qui y voient des opportunités et une ouverture bénéfique pour l’Afrique et la France, sur des partenariats potentiellement porteurs de promesses.

On peut donc toujours voir le verre à moitié vide. On peut aussi le voir à moitié plein sans pour autant être aveuglé par les huiles et les lingots. Alors réjouissons-nous, nous sommes au sommet. Pas de la gloire. Juste d’un évènement dont il faut savoir tirer parti. Pour le Mali.