S’il est une image que l’on a vue depuis le début de ce mois de Ramadan 2016, c’est la rupture de jeûne. Sur toutes les télévisions, les grands de ce monde, à l’image de Justin Trudeau le Canadien, se sont joints aux musulmans de leurs pays respectifs pour célébrer à travers le partage d’un repas, la fin d’une journée de privations. Monsieur et Madame « tout le monde » aussi se sont engagés sur la voie et ce sont des repas « œcuméniques » qui essaiment sur la planète depuis maintenant 15 jours. La dernière en datte, et peut-être la plus spectaculaire, c’est le grand repas qui a réuni musulmans, chrétiens et juifs dans une église du quartier bruxellois de Molenbeek, d’où sont originaires la plupart des auteurs des attaques terroristes en France et en Belgique. Simple mimétisme ? Que nenni ! Il semble que de par le monde entier, les personnes de bonne volonté se soient passé le mot d’ordre suivant : « la fraternité humaine et la solidarité transcendent tout ». Au dela de s’unir autour de l’autre valeur universelle qu’est la nourriture, ces personnes, quelques soit leur rang et leur position sociale, apportent la preuve que l’humanité peut encore, si elle le veut, se sauver d’elle-même et des graines de violence et de haine que certaines sèment à tous vents depuis des décennies. Chez nous aussi au Mali, nous avons eu notre « Iftar de la paix ». Marquant le premier anniversaire d’un Accord dont tout le monde reconnait la poussive exécution, il a réuni tous les protagonistes de la crise malienne autour d’une table. Puisse tous les bons mets et les bons mots de ces moments de partage porter à travers le monde un vent de paix interplanétaire…