L’ombre de Gamou sur New York

Les Assemblées générales des Nations unies, qui se tiennent chaque année à New York à la fin septembre, sont l’occasion…

Les Assemblées générales des Nations unies, qui se tiennent chaque année à New York à la fin septembre, sont l’occasion pour les grands de ce monde d’évoquer les questions brûlantes du moment. Mais cette 71ème session est aussi marquée par le discours d’adieu du président américain Barack Obama qui quittera la Maison Blanche en janvier 2017, après que son successeur ou, on l’espère, sa « successeuse », ait été élu(e) en novembre prochain. Pour la France, également dans le cercle fermé des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, c’est aussi la dernière du mandat de François Hollande, qui devrait en solliciter un nouveau en mai 2017, mais avec de faibles chances de l’emporter.

Cette année, au cœur de l’actualité, et donc à l’ordre du jour, la guerre en Syrie, le problème des réfugiés en Europe, mais aussi les multiples crises qui traversent le continent africain, en Libye, en République démocratique du Congo, en Centrafrique, et au Mali. Une réunion de haut niveau se tiendra d’ailleurs pour tenter de débloquer le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, qui patine depuis que la CMA et le GATIA ne cessent de s’affronter dans la région de Kidal. Jusque-là impuissante, la communauté internationale joue son crédit, et compte bien mettre la pression sur les autorités maliennes afin d’obtenir un retrait du GATIA des positions récemment acquises. Autrement dit, il sera demandé au président IBK de désavouer Elhadj Ag Gamou, général de l’armée malienne, et leader de ce mouvement. Une position difficile, tant ce dernier est populaire au sein de l’opinion publique nationale.