Nyamadougou?

Difficile de traduire effectivement en bamanankan sans avoir à payer amendes emplumées. Restons-en là donc dans le parallélisme linguistique pour…

Difficile de traduire effectivement en bamanankan sans avoir à payer amendes emplumées. Restons-en là donc dans le parallélisme linguistique pour revenir au sujet qui a provoqué le gros tollé de la fin de semaine dernière. Certains en ont pris courroux et on a vu de part le monde des images rocambolesques comme un Haïtien mettant le feu à son visa à bannière étoilée ou encore des rappels d’ambassadeurs pour consultation sur fond de courroux national.

On devrait pourtant être rodé, cela fait une bonne année que les « punchlines » du président à la crinière teinte nous gratifie de réveils brutaux et de couleuvres à avaler. Après le refus de visa dorénavant imposé aux pays « non coopératifs », les retraits de programmes potentiellement bénéfiques aux immigrants, voici donc les interrogations du Mister (Mystère?sic!) sur les raisons qui nous poussent, nous citoyens de ces pays de m… à nous rendre au pays de l’Oncle Sam. Avions-nous raison de nous offusquer du propos malvenu ? Que nenni, nous tweete le locataire de la Casablanca qui assure que le propos ne nous a pas été fidèlement rapporté.

La traduction du terme utilisé par l’homme le plus puissant du monde a d’ailleurs été sujet elle-même de nombreuses discussions. Certains arguant que Trump pouvait en effet se défendre d’avoir prononcé la fameuse locution, puisque les termes utilisés par la presse ne correspondaient pas réellement à ce qu’il a dit. Les médias qui « ne colportent que de fausses nouvelles » nous auraient-ils induits en erreur, habitués qu’ils sont désormais au Trump-bashing ?

Et même si cela était le cas, ce ne serait pas une raison, répondent vertement ceux qui sont excédés par ces Trumperies. Un président des Etats-unis ne doit pas, même s’il le pense, insulter les autres pays. Même s’il n’a pas tort ?, s’interrogent les plus impudents d’entre nous. Car la question finale de cet épisode du feuilleton de l’homme à la crinière orange ne serait-il pas illustratif de ce que le monde pense de ces pays cités ?