11 mai : Être ou ne pas être un rasta…

Si le plus connu des rastas est Bob Marley, au Mali, les figures emblématiques du mouvement rasta sont Mariam Sangaré…

Si le plus connu des rastas est Bob Marley, au Mali, les figures emblématiques du mouvement rasta sont Mariam Sangaré alias Sista Mam, le doyen Koko Dembelé et Pach Diawara, Aziz Wonder, parmi les plus médiatisés. Selon Mohamed Bathily, dit Ras Bath et fondateur en 2011 de la Communauté des Rastas au Mali (CORASMA), “ il n’est pas nécessaire d’avoir des dreadlocks ou de fumer de l’herbe pour être un rasta et en avoir la philosophie contrairement aux idées reçues ». Pour Manjul, artiste-producteur français installé au Mali depuis 2000, des animateurs radio comme Ras Babina (radio Bamakan) ou Ras Charly Fayra sur Radio Kledu propagent la philosophie rasta véhiculée par le reggae, ce style musical né vers la fin des années 60. à€ côté de grands courants mondiaux comme les 12 tribus d’Israà«l ou les Bobo Ashanti, l’autre association malienne est le Mouvement des Rastas du Mali (MOURASMA) créé en février 1992 par Gaoussou Koné alias Kiassou et dont les membres se réunissent à  Lassa, sur la colline de Samé à  Bamako pour chanter et se retrouver. Quant à  Boniface Traoré alias Phéno, il a crée FARAO une structure de production qui vient en aide aux enfants démunis et leur permet de s’initier au reggae. Tous ces représentants du mouvement rasta se retrouveront autour de la date emblématique du 11 mai qui commémore l’anniversaire de la mort de Bob Marley : « Moi je suis de ceux qui préfèrent célébrer la vie et la naissance des hommes de talent comme Bob Marley né un 6 février 1945 » précise Manjul. Au programme du 11 mai, une conférence-débat sur le thème : Bob Marley, une source de référence morale et civique pour le peuple malien ». Un méga-concert de reggae animé par Sista Mam, Kalory Sory et le Soul Train Band aura lieu dans la soirée au Carrefour des jeunes, sans oublier des animations à  l’espace Exodus, le lieu de rendez-vous des adeptes du reggae. « à€ en juger par le nombre de rastas partout dans le monde, l’héritage de Bob Marley ne s’éteindra jamais », conclut Manjul. Moussa Magassa