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11e festival sur le désert : Un spectacle haut en couleurs

Initialement prévue pour 17h, l'ouverture du festival ne s'est finalement fait qu'à  21h temps universel. Avec un début un peu…

Initialement prévue pour 17h, l’ouverture du festival ne s’est finalement fait qu’à  21h temps universel. Avec un début un peu timide, la fête a été en fin de compte très belle avec d’une part le public venu nombreux et d’autre part, les artistes qui ont été à  la hauteur des attentes. C’’est le groupe Tamnana de Tombouctou qui a commencé les hostilités avec deux chants et danses traditionnelles touaregs. Encourager les projets de développement au nord Le ministre de l’artisanat et du tourisme N’Diaye Bah remplaçait son collègue de la culture empêché. Il se réjouit de la présence massive des touristes aussi bien nationaux qu’étrangers à  cette 11e édition. «Â Votre présence à  cette édition me réjouit d’autant plus que certains se sont évertués à  vous décourager, à  vous dissuader de venir au Mali et encore moins dans la région de Tombouctou qui serait sous la menace d’Al Qaeda Au Maghreb Islamique. Vous avez donc choisit d’être parmi nous pour savourer quelques aspects de notre culture à  travers la musique, la découverte avec la splendeur du désert, le brassage avec les autres peuples… »Déclare-t-il en indiquant par ailleurs que cette affluence est un signe de l’engagement des touristes aux côtés du Mali. Le festival sur le désert n’est pas uniquement un moyen de divertissement selon le ministre. C’’est également un important projet développement parce que C’’est l’une des régions du Mali les plus enclavés. Il explique que «Â nous pensons que la vraie arme contre le terrorisme, C’’est le développement qui réduit la précarité au sein des populations et les empêche de céder aux mauvaises tentations. » Il comprend donc mal les agissements de certains (certaines diplomaties et médias étrangers. Ndlr) à  vouloir réduire à  néant, tous les efforts consentis par le Mali pour se développer. N’Diaye Bah garantit ainsi à  tous les visiteurs, une sécurité sans faille en leur permettant de venir et repartir quand et comme ils le souhaitent. Des progrès de création de revenus sont en effet mis sur pieds depuis quelques années afin d’inciter les jeunes du nord Mali, à  investir dans leur région tout en réduisant le plus possible, le taux de chômage et de pauvreté grandissante. Difficultés de financement Rappelons qu’au départ, le festival d’Eyssakane était uniquement un lieu de rencontre et d’échanges intercommunautaires. Mais au fil du temps, il a commencé à  s’ouvrir à  d’autres cultures et traditions avec l’implication d’artistes d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui, il représente l’un des plus grands festivals au monde avec des artistes venant des quatre coins du globe. Les grandes institutions nationales et étrangères ont alors commencées à  investir et aider les organisateurs du festival afin de garantir sa réussite. Notons que jusqu’à  l’année dernière, le festival sur le désert bénéficiait du soutien aussi bien matériel que financier de certaines diplomaties. Mais pour cette année 2011, il n’y a que la coopération norvégienne qui a fournit un financement. Une situation que déplore la représentante de l’ambassade de la Norvège en Côte d’Ivoire chargée du Mali, Alida Jay Boye. Elle participe pour la seconde année consécutive à  ce festival qu’elle trouve merveilleux et cela fait également deux ans que l’ambassade soutien le festival. Elle explique que « le problème au quel sont confrontés les touristes, C’’est particulièrement au niveau de leurs ambassades qui les dissuades de venir à  cause d’éventuelles menaces terroristes. C’’est claire qu’il faut prendre des précautions mais il ne faut pas non plus exagérer je penses. » Précisons que la Norvège soutien essentiellement les projets de développement au nord du pays et les rencontre intercommunautaires. Mme Boye souhaite que tout le monde puisse venir pour la prochaine édition et qu’il n’y ait plus de polémique autour de ces problèmes de sécurité dans le pays parce que ça vaut le coup de venir. Le directeur de l’office malien du tourisme et de l’hôtellerie, Balla Touré dénonce à  son tour « les campagnes de dénigrement sur de supposées menaces terroristes qui ont portées un coup fatal à  toutes les économies du nord et en particulier celle de Tombouctou qui ne vit que du tourisme. l’organisation de festival va montrer au monde entier que ces informations n’ont aucun fondement. Tombouctou à  travers ce festival, montre qu’elle est fréquentable et que nous ne faisons l’objet d’aucune menace. » Il rappelle que Tombouctou compte 15 complexes hôteliers. Tous affichent complets. « Cette information d’insécurité au nord malien n’est que du bluff et n’a aucun fondement. » Lors de l’ouverture hier, il y avait près de 800 participants. Reconnaissons cependant que comparativement à  l’année dernière, la venue des touristes considérablement chuté. Chaque année, Tombouctou enregistrait un total de 30 000 touristes. Mais jusqu’à  la fin du mois de novembre dernier, il n’en a été enregistré que 18 000. Cela démontre une chute drastique de l’arrivée touristique. l’OMATHO espère redresser la barre avec le prochain festival sur le Niger de Ségou. Les artistes qui ont joués hier soir étaient entre autres : Amkoullel(Mali), Samba Touré (Mali), Haà¯ra Arby (Mali), Waflash (Sénégal), Tinariwen, Matilde Politi (Italie).