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12è Session de la CENSAD : Omar el Béchir, l’hôte indésirable

Crée le 4 février 1998, à  l'initiative du Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, la CENSAD(Communauté des états sahélo-sahariens),…

Crée le 4 février 1998, à  l’initiative du Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, la CENSAD(Communauté des états sahélo-sahariens), regroupait jadis 6 pays fondateurs : le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Niger, le Tchad et le Soudan. Aujourd’hui, l’insitution compte 28 pays membres et s’est élargie. La CEN-SAD est la plus grande organisation régionale et compte dans son ensemble 350 millions. Onze après sa création à  l’initiative du guide lybien Mouammar Kaddafi, la Censad se veut une organisation de poids en Afrique, mais aujourd’hui, elle connaà®t des difficultés de fonctionnement et de leadership. Le sommet de Ndjamena(Tchad) qui se tient du 22 au 23 Juillet est donc l’occasion de mettre à  plat les rouages internes de l’organisation. Cette session débattra de plusieurs questions, notamment la situation politique et sécuritaire dans l’espace de la CEN-SAD, ainsi que la formation, les attributions et l’action du Conseil économique, social et culturel de la CEN-SAD. La CENSAD,le « bébé » de Kaddafi « Pour certains, la CEN-SAD serait devenue le « machin » du seul colonel Kadhafi. Principal bailleur de fonds, Kadhafi fait adhérer qui il veut, finance qui il veut. Le chef de la Jamahiriya libyenne populaire et socialiste semble le seul maà®tre à  bord, rapporte le Journal Lefaso.net. « Les chefs d’états qui se rendent à  la CENSAD sont les « amis de Kaddafi », et se comportent en sujets sous la coupe du guide lybien, qui distribue ses pétro-dollars à  qui veut bien, confie », un éditorialiste Malien blasé. Voilà  un ballet diplomatique, une promenade de loisir pour les chefs d’étas des pays membres fondateurs, dont fait partie le Mali d’ATT, présent à  Ndjamena, ajoute cet autre directeur de publication. Mais la CENSAD dans tout ça ? Elle finance bien des projets de construction en Afrique,( Au Mali, les 100 000 hectares de l’Office du Niger, les travaux de construction routière, les hôtels Afriqiyah, les infrastructures etc.. ? ) « C’est une organisation certes sous régionale, mais quel est son poids réel dans la gestion des crises et conflits de sa zone ? », confie le même directeur. L’organisation fait semble t-il face à  des difficultés internes et voudrait se réorganiser et peser davantage sur l’échiquier Africain. Pour cet autre confrère burkinabè, l’on gagnerait à  renforcer les institutions existantes, telles que la CEDEAO, l’UEMOA ou l’Union Africaine… El Béchir à  Ndjaména A noter que le président soudanais, Omar el Béchir a été reçu avec les honneurs à  Ndjamena, par son homologue Idriss Deby. Rivaux ou faux amis ? Beaucoup se posent la question, tandis qu’une guerre ethnique et fratricide, menée par les rebelles du Darfour et les milices Janjawids a fait beaucoup de victimes chez les ethnies minoritaires Fours, Zaghawas du Tchad. Les deux pays semblent aujourd’hui sur la voie de la normalisation, même si Omar El Béchir est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la CPI(Cour pénale Internationale) pour génocide organisé. Mais après 5 ans de guerre par groupes rebelles interposés, le Tchad et le Soudan, ont signé mi-janvier à  N’Djamena un accord assorti d’un « protocole de sécurisation des frontières ». Depuis, N’Djamena s’aligne sur la position de l’UA qui a décidé de ne pas coopérer avec la CPI après l’émission en 2009 du premier mandat contre M. el-Béchir et n’a pas varié après le lancement d’un second mandat ce mois-ci, a expliqué le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, dans un entretien à  BBC. Le sommet prend fin ce Vendredi et le président Malien Amadou Toumani Touré y assiste. Nous y reviendrons.