14è Forum de Bamako : après-crise oblige !

Un parterre d'invités, d'officiels, de ministres, de personnalités étrangères ont assisté à  l'ouverture de la 14è édition du Forum de…

Un parterre d’invités, d’officiels, de ministres, de personnalités étrangères ont assisté à  l’ouverture de la 14è édition du Forum de Bamako, ce jeudi 13 février à  l’hôtel Salam de Bamako. Le Forum de Bamako, C’’est le « think tank » incontournable pour aborder les grandes questions géopolitiques de l’heure dans un contexte, o๠le Mali qui sort de la crise, fait face à  de multiples défis, sécuritaires, économiques, mais aussi nationaux. Pour Abdoullah Coulibaly, l’un des initiateurs du Forum de Bamako et Directeur de l’institut des Hautes Etudes en management(IHEM), il faut tout d’abord féliciter la sortie de crise, la bonne tenue des élections présidentielles et législatives en encourageant celui qui a été élu. En OFF, Abdoullah Coulibaly nous confie que les Maliens doivent s’unir autour du président IBK et accompagner son action, une manière de dire qu’un seul homme ne peut tout faire, mais une nation oui, si elle sait s’unir pour faire face aux défis collectifs. Parmi les invités, Bert Koenders, le patron de la Minusma n’a pas manqué de souligner « le consensus extraordinaire » de la communauté internationale pour soutenir le Mali et qui n’avait jamais existé auparavant. Une mobilisation qui a conduit au mandat de la Minusma par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour rappel, le mandat de la Minusma s’articule autour de trois points essentiels, que sont la sécurité, la justice et le développement des régions du nord. Bert Koenders souligne par ailleurs que la bonne gouvernance, la réforme du secteur de la sécurité, la création d’emplois pour les jeunes, figurent en bonne place des urgences de l’heure. Car estime, Bert Koenders, le Mali n’est pas le seul pays à  subir les conséquences de cette crise d’ordre régionale. Pour l’Ambassadrice des Etats-Unis, Mary Beth Léonard, il faut regarder en arrière, comprendre pourquoi le Mali est tombé dans l’escarcelle des djihadistes. Si les Etats-Unis ont souvent accompagné notre pays, en matière de formation en lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, il est évident que l’absence de véritables chaà®nes de commandement au sein de l’armée, ont conduit à  la déroute des forces maliennes durant la crise. Mme l’ambassadeur rappelle que cette crise doit interroger les institutions maliennes qui doivent être refondées et plus solides. A Accra, en 2009, Barack Obama avait déclaré que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes. Le Forum de Bamako aura donc à  se pencher sur tout ça. A comprendre les enjeux de l’après crise, mais aussi à  interroger les failles qui ont conduit à  cette situation au Nord du Mali. Pour cela, des experts comme André Bourgeot, Directeur de recherche au CNRS, Zeini Moulaye, ancien ministre des Affaires étrangères, Brahim Fassi Fihri, directeur de l’institut Amadeus, l’Amiral Jean Dufourcq et des économistes comme Bassary Touré ( BOAD), Martin Ziguele, ancien Premier minitre en Centrafrique, Cheick Tidiane Gadio, homme politique sénégalais, Moussa Mara, ministre malien et bien d’autres lumières éclaireront les débats, pour dégager des pistes de solutions, améliorer la compréhension sur les sables mouvants du Sahel. Parmi les thématiques phares: Comprendre les dynamiques à  l’œuvre, populations, territoires et principales menaces. Construire des dispositifs de sécurité adaptés aux différentes échelles nationales, régionales et internationales. Bâtir des Etats et des administrations publiques à  la hauteur des défis à  relever. Quelles institutions pour un développement et une paix durable. Rôle des entreprises dans la relance économique et le développement etc… La menace terroriste, si elle a été stoppée par l’intervention Serval, n’est pas éloignée, face à  la réapparition de groupuscules djihadistes dans le septentrion malien. l’enlèvement d’une équipe du CICR par le Mujao en est la preuve. Il y a tout juste quelques jours.