15e Sommet du CILSS : maîtriser l’eau en Afrique

Ce sommet coà¯ncide avec la célébration de la journée mondiale de l'eau le 22 mars. Le rôle du CILSS Le…

Ce sommet coà¯ncide avec la célébration de la journée mondiale de l’eau le 22 mars. Le rôle du CILSS Le CILSS est composé des Etats membres ayant pour points communs, le sahel. A la fin de cette rencontre, les dirigeants ont décidé de se rencontrer tous les deux ans. Le sahel est la partie du continent o๠l’eau est une denrée rare, très rare. Cette rareté s’explique par la présence du désert du Sahara partagé entre le Mali, le Niger et la Mauritanie. l’avancée permanente du désert n’arrange donc pas les choses. C’’est situation alarmante qui amènera les chefs d’Etats à  parler de l’instauration d’une coalition mondiale pour maitriser l’eau et faire reculer la faim au sahel. Aussi, la sécheresse et l’insécurité alimentaire atteignent plusieurs milliers de personnes dans le sahel. Parmi les personnes concernées, se trouvent les éleveurs, les agriculteurs maliens, nigériens et burkinabés. Les éleveurs tirent la sonnette d’alarme Par ailleurs, quelques jours avant l’ouverture du sommet, un réseau d’éleveurs maliens et burkinabés ont lancé un appel pressant à  leurs dirigeants par rapport à  la famine et la sécheresse qui menaçent leur bétail. Le secrétaire exécutif du réseau explique que « depuis décembre 2009, les éleveurs du nord du Burkina et de nord–est du Mali, sont vulnérables. Et de la même manière, la situation est devenue difficile au niveau de Gao parce que C’’est une zone o๠circulent beaucoup d’éleveurs du Niger, du Burkina et du Mali. Lorsque nous voyons les animaux, on constate que leurs poids baisse et ils sont affaiblis». Il déplore le fait que le prix de ces animaux baisse en même temps que celui des céréales augmente. Donc, l’éleveur doit vendre plus pour espérer avoir un peu de céréales, sachant que leurs enfants vivent essentiellement de lait. Les femmes et enfants de ces zones, font face à  une situation de malnutrition accrue, avec des matières premières qui se font rares. Réchauffement climatique Signalons que le CILSS n’avait pas tenu de sommet depuis six ans maintenant. Cette rencontre de N’djaména fait suite à  la situation alarmante que provoque le réchauffement climatique. Les chefs d’Etats ont pour préoccupation majeure, l’accès à  l’eau de toutes les populations du sahel et l’éloignement de la famine.Le président burkinabé Blaise Compaoré indique « l’espace UEMOA (L’Union économique et monétaire ouest-africaine) enregistre un déficit record de production annuelle, estimée pour la campagne 2009 à  environ 2 millions de tonnes de céréales. Soit 15% des besoins de consommation s’élèvent à  environ 14 millions de tonnes ». Une nouvelle présidence à  la tête du CILSS A l’issue de cette 25e rencontre du comité, le président Tchadien Idriss Déby Itno a été élu à  la tête du CILSS, en remplacement de son homologue mauritanien, pour un mandat de deux ans. Le Tchad qui est le seul pays d’Afrique centrale membre du comité, assure la présidence durant deux ans. Par ailleurs, la rencontre des chefs d’Etats est passée de trois à  deux ans. Et, les ministres du CILSS se rencontreront tous les six mois, avec une augmentation dans les cotisations des pays membres qui passent à  20% du budget du comité, contre 10%.