2012 : Le RPM peut-il en rêver ?

Un grand parti, malgré tout Comme dirait cet observateur de la scène politique malienne, le Rassemblement pour le Mali (RPM)…

Un grand parti, malgré tout Comme dirait cet observateur de la scène politique malienne, le Rassemblement pour le Mali (RPM) n’ira pas à  l’élection présidentielle de 2012 pour seulement faire de la figuration. S’identifiant à  son président, le très charismatique Ibrahim Boubacar Keita (IBK), député de Bamako, et non moins ancien Premier ministre (1994-2000), le RPM retient son souffle pour ce scrutin très attendu. Créé en juin 2001 des suites d’une dissidence au sein du parti ADEMA, le RPM a acquis l’adhésion d’une frange importante de la population malienne. Pour conforter cette position, le parti s’est lancé dans les élections générales de 2002. N’eut été l’interférence du défunt président gabonais (Oumar Bongo), IBK aurait causé beaucoup de mal à  ATT en empêchant son élection. Par rapport aux législatives, le RPM s’était taillé une cinquantaine de députés sur les 147 que compte notre hémicycle, devenant ainsi la seconde force politique du pays devant l’Adema. Cette majorité du RPM et de sa coalition Espoir 2002 au parlement a valu à  IBK d’être élu Président de l’Assemblée nationale. A nouveau Candidat à  la présidentielle de 2007, le président du RPM et ses partisans tombèrent de haut. La défaite relèguera son parti en troisième position aux législatives, loin derrière l’Adema et l’URD, avec seulement 11 députés, dont Ibrahim Boubacar Keita qui a sauvé son siège à  Bamako. Victime d’une erreur de stratégie ou des affres d’une nouvelle donne politique ? Et demain, 2012 ? Malgré tout, quoi qu’on dise, le RPM dispose aujourd’hui d’atouts incommensurables pour conquérir le pouvoir en 2012. Tout d’abord la popularité de son président, connu de tous les maliens, et respecté pour son sens de l’Etat et son autorité naturelle. Préparant la prochaine échéance, le parti abat un immense travail de terrain dans les coins et recoins du pays, auquel s’ajoute les multiples contacts qu’IBK entretient dans les quatre coins de l’Afrique et du monde. En outre, le parti est entrain de multiplier les tractations avec d’autres formations politiques pour refonder ses assises. Bien qu’affaibli depuis les dernières échéances, le RPM, dans un contexte de transhumance aigà¼e, est l’un des rares partis à  ne pas souffrir de départ de militants. Ses cadres sont restés imperturbables malgré la création de partis politiques tous azimuts. C’’est donc une image de constance et d’intégrité que véhicule le parti des tisserands.A charge pour eux de nouer les bonnes alliances et d’aller d’avantage à  la rencontre des citoyens.