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2012 : Un scénario de dernière minute pour ATT ?

Il y a un piège !, disait le Dr Bakary Koniba Traoré, 3ème vice président du RPM, lors d'une interview qu'il…

Il y a un piège !, disait le Dr Bakary Koniba Traoré, 3ème vice président du RPM, lors d’une interview qu’il nous accordait en avril juin dernier. En effet, l’éminent acteur politique se prononçait sur les élections générales de 2012 dont les contours laissent planer une grande incertitude, face aux manœuvres de l’actuel régime. Son raisonnement se trouve aujourd’hui suivi par un éventail d’analystes politiques. Même si certains partis politiques s’activent pour que les élections aient lieu à  la date prévue, il faut, en première ligne, souligner l’indisponibilité du fichier électoral autour duquel l’administration elle-même est indécise. Objectivement, elle ne saurait choisir sur l’opération Ravec qui, d’ailleurs, est loin d’atteindre son objectif. Or, «Â le recours à  l’ancien fichier donne lieu à  un véritable travail de fond et de réhabilitation dont personne de maà®trise l’issue », a laissé entendre un conseiller au Ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales (Matcl). Pendant ce temps, la Délégation générale aux élections (DGE), lasse d’attendre, semble de plus en plus inquiète vis-à -vis du temps imparti. Car, à  peine la réforme constitutionnelle entamée, l’on parle de réforme institutionnelle. En effet, selon le Pr Broulaye Sylla, Constitutionaliste, la révision constitutionnelle est un préalable à  celle institutionnelle. Et pour cause, C’’est la première qui fixe l’organisation et le fonctionnement de la deuxième. Réformes en vues Pour le président de la jeunesse Cnid, Boulan Barro, ATT est dans une pure logique de réforme, d’autant plus qu’il veut parachever l’œuvre entamée par Daba Diawara. « ATT seul sait combien de temps la réforme verra le jour. Et le hic est que le projet de loi autorisant la réforme n’est à  présent pas votée par l’assemblée nationale ». En tout les cas, ce n’est pas à  moins de 11 mois de la fin du mandat qu’ATT pourra opérer ses réformes. D’o๠la conviction de plusieurs analystes à  prêter au maitre de Koulouba l’intention sournoise de rester par la force des choses. Voilà  pourquoi certains ont déduit que la création du Ministère en charge des réformes institutionnelles milite dans ce sens. Par ailleurs, la question qui se pose est de savoir si les partis politiques sont véritablement prêts à  aller aux élections en 2012. Car, force est de le signaler, ils se sont tous fragilisés au fil du régime sous le coup de la fameuse « gestion consensuelle du pouvoir » décrétée par ATT. Comme disait, le Pr. Sylla, certains se verraient recommencer tout à  zéro. Autant de raisons qui, sans anicroche, contrarient la volonté très affichée du mentor de Koulouba à  faire ses valises en 2012. Sans, par ailleurs, oublier qu’elles sont des centaines d’associations secrètement manipulées par des proches du régime, à  s’activer sur le terrain, histoire pour celui-ci de parachever « l’œuvre entamée ». Jusqu’o๠l’appel des amis d’ATT sera t-il entendus ? Ou du moins, réussiront-ils à  faire changer d’avis leur mentor qui a pourtant juré de partir ?