2016 : L’embellie macro-économique va-t-elle se confirmer ?

D'abord ce taux de croissance d'environ 5,1% en 2015 qui devrait croà®tre autour de 6% selon la dernière note technique…

D’abord ce taux de croissance d’environ 5,1% en 2015 qui devrait croà®tre autour de 6% selon la dernière note technique du FMI, donne un signal positif sur l’embellie économique. Passé la période des turbulences, l’assainissement des finances publiques a permis de dégager de nouveaux objectifs pour maintenir un cadre macro-économique sain. « Les indicateurs, la nouvelle dotation budgétaire de plus de 2 000 milliards, l’augmentation des recettes d’environ 13%, et l’amélioration du climat des affaires présagent d’une année à  venir positive », laisse entendre Etienne Fakaba Sissoko, économiste. Mieux, un projet de texte, à  l’initiative du gouvernement, devrait permettre de renforcer le pouvoir des contrôleurs financiers, tout comme de réduire le manque à  gagner sur les droits d’enregistrements relatifs à  certains marchés, et qui s’élevaient à  450 millions de FCFA pour 2015, avec une prévision d’environ 30 milliards pour 2016. « Ces textes devraient permettre de traquer les failles de gouvernance, ce qui est un aspect à  ne pas négliger, même si le défi pour le gouvernement est d’accroà®tre ses recettes propres (une prévision de 1 229 milliards de Francs CFA de recettes fiscales pour 2016, contre 1 082 dans le budget rectifié 2015). « l’autre enjeu C’’est d’augmenter la levée des fonds sur les marchés financiers, ou d’émettre des emprunts obligataires », poursuit l’économiste. Les fonds promis lors de la rencontre de l’OCDE en novembre, près de 2 000 milliards de Francs CFA, tout comme le suivi des réformes pour améliorer le cadre des affaires, sont des éléments qui devraient permettre de maintenir le train en marche. La tenue du forum « Investir au Mali 2016 » doit permettre de stimuler l’attrait des investisseurs pour le Mali, dans des secteurs porteurs et créateurs d’emplois à  long terme, tels que l’industrie ou l’agriculture. Cela dit, le Mali dépend aussi d’un environnement extérieur. à€ ce sujet, même si la croissance en Afrique subsaharienne devrait tourner autour de 5,1%, les perspectives dans la région pourraient se dégrader du fait d’un tassement de la croissance dans certains pays émergents comme la Chine, qui pourrait réduire ses importations de matière première, dont l’économie malienne est tributaire. Même si globalement les prévisions sont plutôt optimistes, la sécurité, enjeu numéro 1 pour le Mali, peut être de nature à  freiner les investissements étrangers. Il reste que le formidable signal donné par la réouverture de l’hôtel Radisson, seulement trois semaines après l’attentat, prouve que le Mali est résilient et mérite d’être soutenu dans son effort de relance économique.