22 septembre: discours à la Nation du Président Traoré

Le président malien Dioncounda Traoré a appelé vendredi les groupes armés islamistes qui occupent le Nord du pays à  la…

Le président malien Dioncounda Traoré a appelé vendredi les groupes armés islamistes qui occupent le Nord du pays à  la négociation, tout en demandant l’union sacrée autour de l’armée pour faire la guerre s’il n’y avait plus d’autre choix, dans un discours à  la Nation. Puisque nous la préparons, nous ferons la guerre s’il ne nous reste plus d’autre choix (…) Mais nous réaffirmons ici que notre premier choix reste le dialogue et la négociation, a dit le président malien, dans un discours solennel diffusé à  la télévision nationale, à  la veille du 52è anniversaire de l’indépendance du pays. Notre deuxième choix reste le dialogue et la négociation. Notre troisième choix demeure le dialogue et la négociation, a-t-il insisté. J’en appelle aux groupes armés qui opèrent dans le Nord de notre pays d’accepter de s’engager résolument dans la voie du dialogue et de la négociation de façon sincère et constructive, a déclaré le président intérimaire, sans donner de noms précis de groupes. Dans la foulée du coup d’Etat militaire du 22 mars qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré, tout le Nord du Mali était passé, en avril, sous le contrôle des islamistes armés de la branche maghrébine d’Al-Qaà¯da et des groupes Ansar Dine et Mujao. Décrivant la tragédie vécue par le Mali dont l’existence même est en jeu, il a déploré que l’expression de l’irrédentisme des Touareg ait fait la jonction avec le terrorisme transfrontalier et international dans le Nord-Mali, sur fond de narcotrafic florissant. l’ancien président de lAssemblée nationale, investi président par intérim en avril, a centré tout son discours sur la nécessaire libération des régions occupées, par la négociation ou par la force. Disant avoir conscience d’être le président d’un pays en guerre, il a appelé la Nation à  la nécessaire union sacrée autour de l’armée, assurant qu’elle avait besoin d’être rééquipée, réarmée moralement, remise en ordre de bataille et surtout réconciliée avec elle-même. Il a par ailleurs souhaité l’organisation prochaine d’un scrutin présidentiel, pour qu’un chef de l’Etat soit élu d’ici à  un an.