25 millions par mois pour la Commission dialogue et réconciliation

C'’est par le décret N°2013-308 P/RM du 02 avril que le président de la République, le Premier ministre et le…

C’’est par le décret N°2013-308 P/RM du 02 avril que le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’économie, des finances et du budget ont décidé d’octroyer des avantages aux membres et aux personnels de la Commission dialogue et réconciliation. Un million six cent cinquante mille francs (1 650 000) Cfa par mois pour le président de la Commission dialogue et réconciliation, un million deux cent mille (1 200 000) pour chacun des deux vice-présidents, cinq cent cinquante mille (550 000) pour chacun des trente commissaires, par mois. Ces avantages se composent d’une indemnité principale et d’indemnités complémentaires au titre du logement et des communications téléphoniques. En attendant les frais de carburant et les dépenses en eau et électricité, cela représente la bagatelle de plus de vingt-cinq (25) millions de Fcfa par mois.Des indemnités de logement sont exclusivement octroyées au président, aux vice-présidents, au secrétaire général et aux secrétaires généraux adjoints. Les autres commissaires n’y ont pas droit. Contestation Cette nouvelle ouverture budgétaire intervient au moment o๠4 millions de Fcfa mensuel sont destinés à  la réforme de l’armée malienne… Pendant ce temps, la liste de commissaires est contestée par le collectif des ressortissants du Nord (Coren). Vendredi, le collectif a tenu une conférence de presse pour dénoncer la liste. Le président du Coren Malick Alhousseyni, estime que la Commission dialogue et réconciliation prépare des négociations avec des groupes terroristes tels que le Mnla, Ansar Dine et le Mujao. A en croire le président du Collectif, certains membres de ces groupes armés siégeraient au sein de la Commission. «Nous nous connaissons entre nous», a précisé Malick Alhousseyni. Les populations du Nord connaissent la moralité de chacun, a-t-il affirmé, tout en ajoutant ne pas vouloir citer de noms. Ceci pousse ce collectif à  dénoncer la représentativité de la Commission au sein de laquelle il reconnait pourtant avoir deux membres.