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25è Sommet France-Afrique: les promesses faîtes à l’Afrique seront-elles tenues ?

A l'occasion du 25è sommet Afrique-France qui aura lieu les 31 mai et 1er juin 2010 à  Nice, les pays…

A l’occasion du 25è sommet Afrique-France qui aura lieu les 31 mai et 1er juin 2010 à  Nice, les pays africains attendent que la France tienne les engagements pris sur deux sujets majeurs que sont le climat et le développement, et les engagements financiers pris à  Copenhague. Réparation financière Rappelons qu’à  Copenhague les pays industrialisés se sont engagés collectivement à  mobiliser des financements nouveaux et additionnels de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012 au profit des pays en développement. A l’intérieur de cette enveloppe, Nicolas Sarkozy s’était engagé en annonçant que « La contribution de la France sera de 420 millions d’euros par an sur trois ans ». Ces « financements précoces » ont plusieurs objectifs : permettre aux pays les plus pauvres de répondre à  leurs besoins urgents d’adaptation aux impacts des changements climatiques et de les aider à  adopter un modèle de développement peu émetteurs de gaz à  effet de serre. Ils doivent également permettre aux pays en développement de participer pleinement au nouveau régime international de lutte contre le changement climatique qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2013. Ainsi, ces pays devront avoir mis sur pied des plans de développement sobre en carbone et résistants aux impacts du changement du climat prêts à  être financés par les pays industrialisés. Refuser que l’aide au développement (APD) soit recyclée sous le label des financements climat. L’avis des ONG Selon Emmanuel Seck d’ENDA, « On sait aujourd’hui que la quasi totalité de ces financements seront de l’Aide Publique au Développement recyclée. Avec le même euro, la France prétend à  la fois lutter contre la pauvreté et contre les changements climatiques. Les Etats africains ne sont pas dupes .Il faut que la France change immédiatement d’attitude et apporte la garantie que les financements précoces seront bel et bien additionnels aux objectifs de l’APD. C’’est la condition sinequanone pour tenter de reconstruire la confiance ébranlée lors de la conférence de Copenhague ». Ne pas conditionner le soutien financier à  l’acceptation des pays africains de l’Accord de Copenhague. Le réseau Climat Pour Sébastien Blavier du Réseau Action Climat « Les pays Africains sont de plus en plus sous pression de la part des pays industrialisés -dont la France- pour s’associer à  l’Accord de Copenhague. Pourtant le manque d’ambition de ces dispositions condamne les plus vulnérables face aux impacts des changements climatiques. Nicolas Sarkozy doit donc affirmer haut et fort lors de ce sommet que les financements pour le climat ne seront pas conditionnés au fait que les pays soient associés ou non à  l’Accord de Copenhague ! » Pour sa part le Réseau climat exige une à  la transparence des fonds. « Le fait que les pays industrialisés acceptent de communiquer de manière transparente leurs engagements financiers dans le cadre de l’ONU est une condition indispensable pour recréer un climat de confiance entre pays industrialisés et en développement. Malheureusement, on ne peut que regretter aujourd’hui le manque de transparence des pays industrialisés sur le respect de leurs engagements. Les dirigeants africains, devront donc exiger de la France qu’elle s’engage dans ce processus le plus vite possible».