3 milliards de francs FCA pour promouvoir le WASH

C'est à  la faveur d'un atelier de validation que ce projet a été porté sur les fonts baptismaux. Né et…

C’est à  la faveur d’un atelier de validation que ce projet a été porté sur les fonts baptismaux. Né et enrichi des leçons apprises au cours de l’épidémie de maladie à  virus Ebola qu’a connue le Mali en fin d’année 2014, il est doté d’une enveloppe totale de 2 milliards 755 millions de F CFA. Selon un communiqué de l’UNICEF au Mali, »la problématique de l’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu de soins, reste d’une brûlante préoccupation ». Une étude menée par l’OMS et l’UNICEF en 2015, portant sur les données de 54 pays dans 66101 structures de santé, démontre que seulement 57 % des établissements de santé de l’Afrique subsaharienne ont accès à  des points d’eau améliorés. Mme Maiga Fatoumata Sokona Conseiller Santé et Environnement à  l’OMS tire la sonnette d’alarme. Selon elle,  » Si on tient compte de la qualité, de la quantité ou de la fiabilité des points d’eau, cet accès diminue de moitié ». Toujours selon le communiqué de l’UNICEF Mali, notre pays reste un des pays à  faible couverture de services d’eau, d’assainissement et d’hygiène. 61 % des structures disposaient d’eau de médiocre qualité, 24 % d’un approvisionnement insatisfaisant en quantité ne permettant pas de couvrir les besoins journaliers de base des patients ; et 68 % d’installations insuffisantes pour le lavage des mains. Ceci ressort du Rapport d’évaluation de la Direction Nationale de la Sante 2013-2014, sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les structures de soins. « Cette situation génère la propagation des infections sur les lieux même o๠des soins sont prodigués et cause de multiples décès de femmes et d’enfants. Faute de toilettes dans les locaux, les patients étaient contraints de se soulager à  l’extérieur. Ainsi on relevait des signes de défécation en plein air autour de 19 % des établissements de la région de Ségou contre 82% dans la région de Tombouctou » poursuit le texte. Le projet intègre un volet de renforcement institutionnel et de plaidoyer de portée nationale, ainsi qu’un volet opérationnel pour la mise en œuvre d’un paquet minimum Eau, Assainissement et Hygiène dans 220 établissements de soins dans les régions de Sikasso et Koulikoro, bénéficiant à  une population de 2,4 millions de personnes environ. Ce paquet minimum s’articule autour de la construction des ouvrages techniques tels que les points d’eau, latrines, incinérateurs, etC’…, nécessaires à  la bonne gestion Eau, Assainissement et Hygiène dans les structures de soins ; la fourniture d’un kit de petits matériels et équipement indispensable au maintien de l’hygiène des structures de soins y compris le dispositif de lavage des mains ; et l’appui-conseil aux Associations de Santé Communautaire dans la planification budgétaire annuelle des structures de soins, pour inclure un recouvrement des couts liés aux intrants d’hygiène comme le savon et l’eau de javel, entre autres.