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3 questions à Djibril Tall, Président par intérim du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES)

Que pense le PDES de la création du statut du chef de l’opposition ? Le processus d’officialisation de l’opposition a…

Que pense le PDES de la création du statut du chef de l’opposition ?

Le processus d’officialisation de l’opposition a été entamé depuis la démocratie en 1992 sous la houlette du président Alpha Oumar Konaré, et le président ATT y a également apporté sa touche. Ce n’est donc pas un fait nouveau au Mali. Le PDES reconnait le statut accordé à Soumaïla Cissé. Nous sommes engagés à l’aider dans sa mission qui est celle de l’opposition politique malienne dans son ensemble, bien que certains partis en aient une lecture différente. Le statut du chef de l’opposition mérite d’être expérimenté. S’il y a lieu de l’améliorer, nous le ferons.

Quel était l’objet des récentes rencontres des partis de l’opposition ?

Nous avons effectivement tenu une réunion au sein du cabinet du chef de l’opposition. Le président Soumaïla Cissé a écouté tout le monde et accepté les critiques des uns et des autres. Le chef de l’opposition est optimiste et voit les choses avec optimisme. C’est une nouvelle structure qui doit jouer son rôle, et le PDES n’aura pas sa langue dans sa poche car nous comptons bien jouer notre partition dans la construction du pays.

Quid de ceux qui sont contre le financement de l’opposition par les ressources de l’État ?

Je pense que c’est un faux débat. Le gouvernement n’est pas le PDG du Mali. Le gouvernement a un mandat de gestion qui est défini par les textes législatifs et réglementaires. Si ces mêmes textes prévoient le financement du fonctionnement de l’opposition, ce n’est pas un problème et ça ne met nullement pas en cause le statut de l’opposition. La caisse du gouvernement n’est pas une caisse privée.