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32ème réunion des chefs de mission des Nations-Unies : Mutualiser les efforts contre l’insécurité

Le Représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel…

Le Représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, avait invité le 5 mars à Bamako les Chefs de mission des Nations Unies en Afrique de l’Ouest pour leur 32ème réunion de haut niveau.

Accueillis par leur homologue, Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, et chef de la MINUSMA ; les Représentants spéciaux du secrétaire général et les Chefs de mission des Nations Unies ont pris part à cette 32ème réunion semestrielle de haut niveau à Bamako. Il s’agit de Farid Zarif du Liberia (MINUL) ; Modibo Touré de la Guinée-Bissau (UNIOGBIS); Mohamed Ibn Chambas de l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS); François Loucény Fall de l’Afrique Centrale (UNOCA), et Babacar Cissé de la Côte d’Ivoire.
Ces différents hauts responsables ont animé après leur rencontre une conférence de presse au quartier général de la MINUSMA à Badalabougou. Dans ses mots introductifs, le chef de la MINUSMA s’est réjoui de la présence de ses hôtes à Bamako. « Comme je le dis souvent ici au Mali, mon plus beau jour serait le jour où tout se passera bien et je dirais au revoir à mes frères et sœurs maliens », a appelé de ses vœux le chef de la mission onusienne. Il a ensuite donné la parole au chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, rapporteur des conclusions de la réunion des chefs de mission. Celui-ci a indiqué que « l’objectif de cette réunion était de réfléchir et échanger sur les dynamiques de paix et de sécurité dans les zones d’intervention respectives des missions et dans la région de l’Afrique de l’Ouest en général, et renforcer la coordination afin de répondre aux défis communs ».
La nécessité d’une approche régionale multidimensionnelle a été fortement soulignée « pour traiter les questions de sécurité et de développement à travers notamment une coopération renforcée en matière de sécurité régionale pour identifier et faire face aux menaces de sécurité ». Les chefs de mission ont condamné l’attentat terroriste du 2 mars à Ouagadougou et ont mis l’accent sur l’importance de la coordination au niveau régional, sur le développement socio-économique pour améliorer la vie des populations les plus vulnérables de la région tout en s’attaquant aux causes profondes de l’insécurité sous toutes ses formes. Ils ont « exprimé leur grande préoccupation face à la fragilité persistante de la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest en général et dans les pays du bassin du lac Tchad en particulier et dans le Sahel, souvent avec des conséquences humanitaires désastreuses.»
Pour sa première participation à ce rendez-vous, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale, François Loucény Fall, a salué la tenue de la rencontre, faisant savoir que l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont des situations en commun. « Le Niger et le Nigeria qui sont de l’Afrique de l’Ouest sont concernés par Boko Haram, en Afrique centrale, le Cameroun et le Tchad le sont aussi », a-t-il indiqué. D’où selon lui, le sens d’une coordination des efforts.

Insistant sur la coopération sous régionale, les chefs de mission ont noté le progrès dans l’opérationnalisation de la force conjointe G5 Sahel et souligné que le succès de ses opérations dépendent de la viabilité et le respect des droits de l’homme. À cet effet, ils ont signalé « l’importance de veiller à ce que les populations et les communautés soient au centre des efforts du gouvernement ainsi que des partenaires régionaux et internationaux.» Les chefs de mission des Nations Unies ont à cet égard apprécié le ‘’recalibrage de la Stratégie des Nations Unies pour le Sahel (UNISS) pour améliorer la réponse aux causes structurelles de l’insécurité à travers l’axe développement-humanitaire-paix’’.