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Paschal Obinna Dike, président mondial de la JCI : « Chacun de nos projets contribue à rendre la paix possible »

Le Nigérian dirige pour le mandat 2016 la Jeune Chambre Internationale qui regroupe plus de 200 000 membres issus de plus de…

Le Nigérian dirige pour le mandat 2016 la Jeune Chambre Internationale qui regroupe plus de 200 000 membres issus de plus de 130 pays dans le monde. En visite au Mali du 12 au 14 novembre, Paschal Dike a salué les performances de la JCI Mali et appelé les membres à être plus impliqués dans la vie des communautés.

Comment avez-vous trouvé le Mali et la Jeune Chambre de ce pays ?

C’est ma troisième visite au Mali. Je suis venu en 2011 pour la conférence de zone que Bamako accueillait et en 2012 en tant que vice-président exécutif. Je suis toujours heureux de venir au Mali parce que je m’y sens chez moi. Je me souviens en 2012, j’avais pu relever les défis que vous imposait la crise qui commençait. J’ai d’ailleurs du partir prématurément pour raison de sécurité. Aujourd’hui, il m’est agréable de voir que le Mali parvient à faire face. Au  cours de ce séjour, j’ai eu l’opportunité de visiter la Ferme Klédu. Cela m’a passionné de voir que dans un pays où les problèmes sont nombreux, il existe des passionnés qui s’investissent pour préserver la nature, la valoriser. C’est intéressant et encourageant, cela veut dire qu’on pense aux générations futures et qu’on veut bâtir pour elles. Cela m’a beaucoup inspiré. J’ai également été très heureux de retrouver des membres encore plus passionnés pour notre organisation.

Votre mandat est placé sous le signe de l’action pour la paix avec la campagne « Peace is possible ». Comment se déroule-t-elle et donne-t-elle les résultats escomptés ?

Je peux dire que mes attentes ont été dépassées. Nous avons vu une mobilisation sans précédent autour de cette campagne. Quand on vient d’un pays comme le mien qui a connu plusieurs cycles de violence et où se sont des jeunes gens qui se sont levés et investis pour la paix, on ne peut que continuer à croire que « la paix est possible ». Même après mon mandat, je vais poursuivre cette campagne qui a été dupliquée dans plus de 71 pays dans le monde, avec plus de 20 000 membres engagés et a touché plus de 2 millions de personnes, c’est énorme ! Cette campagne nous met chacun devant notre responsabilité de faire des efforts pour la paix, dans nos familles, nos communautés, nos pays. Nous avons le devoir d’agir pour que les germes de guerre soient éradiqués et que la paix, qui amène le développement, puisse enfin advenir. Chacun des projets que les membres Jeune Chambre mettent en œuvre pour améliorer la vie des communautés participe à amener la paix. Le Mali est le 50ème pays que je visite cette année et partout j’ai porté ce message. Nous devons comprendre qu’il n’y a pas d’alternative à la paix. J’y crois et je continuerai de me battre pour cela. Le succès de cette campagne fait que nous avons été rejoints par plusieurs autres organisations qui veulent s’impliquer avec nous et JCI a décidé de la poursuivre pour deux années encore. C’est une grande satisfaction pour moi et le bureau mondial.

En tant que président mondial de la JCI, comment appréciez-vous le fait que de nombreux membres JCI soient candidats pour les prochaines communales au Mali ?

Je tiens d’abord à préciser que notre organisation est apolitique. Mais elle forme les jeunes pour qu’ils prennent des responsabilités dans leurs communautés. Donc c’est une très bonne chose que les membres de la Jeune Chambre Internationale Mali ait contribué à donner des leaders qui veulent s’engager pour leurs communautés. Et je peux vous dire que les membres Jeune Chambre, quand ils s’engagent en politique, tiennent leurs promesses. Ce ne sont pas des « politiciens traditionnels ». C’est une bonne chose qu’il y ait des membres de la JCI Mali candidats et je suis sur qu’ils peuvent faire la différence.