3è journées de la communication : comment réglementer la publicité dans les médias ?

4 thèmes ont été choisis au sein de la commission Publicité des 3è journées de la communication : législation et…

4 thèmes ont été choisis au sein de la commission Publicité des 3è journées de la communication : législation et réglementation de la publicité au Mali ; Quelles régulations pour la publicité ? Publicité et médias, que tirent les médias du secteur de la publicité, et les recommandations à  émettre. Pour émettre ces nouvelles recommandations visant à  modifier la loi déjà  existante et réglementant la publicité, Mahambey Touré, consultant à  l’AMAP (l’agence de presse malienne) a présenté un rapport qui synthétise les problèmes récurrents dans la publicité médiatique. Citons les réclames sur véhicules, les publicités sauvages, les affichages intempestifs dans les rues, les panneaux de publicité mal positionnés, sans oublier pour les médias radios et télés, les abus des marchands d’illusions, charlatans patentés, marabouts volubiles qui vendent du rêve tronqué au public. «Par ailleurs, les entreprises globales font la promotion sur écran de produits cosmétiques nocifs pour la santé ou éclaircissants qui touchent à  l’identité même de la femme noire », juge Rokia Bah, représentante du Bureau Unesco Multipays de Bamako. « Il faut renforcer la législation et interdire cela à  la télévision, le marché étant déjà  étendu, il ne faut pas permettre à  ces loups d’agir en toute impunité ! ». La publicité est au C’œur des médias, mais comment la légiférer aujourd’hui face aux abus ? Les professionnels du secteur des médias accrédités aux 3è journées de la presse Malienne veulent prendre la question à  bras le corps. Il s’agira donc d’émettre des recommandations claires, visant à  réguler la publicité et la création d’un organe de vérification de cette publicité avant diffusion sur les supports médias maliens. La publicité par les agences de communication Les agences de communication ont pignon sur rues au Mali, DFA COM leader sur le marché, Océan Communication, Spirit Mc Cann ou l’AMAP, pour l’ORTM ; Leur rôle est crucial aujourd’hui comme intermédiaires des supports de presse, pour vendre des espaces de publicité : « il faut nécessairement aujourd’hui passer par les agences, et de moins en moins s’adresser à  l’annonceur. Cela passe par une régie externe, qui gère la communciation de votre support ou une régie Interne, mais il y a risque de confondre les tâches entre l’éditorial et le commercial, cela vaut aussi pour les sites internet, explique Mahambey Touré de l’AMAP. Mais n’est pas publicitaire ou agent commercial qui veut. Si elles existent ces agences, leur personnel doit avoir une qualification, justifier de diplômes reconnus en marketing et communication, en somme, être des spécialistes de la communication de masse, en direction du public et des supports de presse existants et demandeurs. Or la profession est victime d’usurpateurs, de journalistes qui confondent les rôles, d’animateurs qui se font agents publicitaires, de producteurs qui s’érigent en commerciaux. C’’est donc face à  tous ces abus et amalgames, que la commission «Publicité et Agences de communication » des 3è journées, a émis des recommandations à  l’encontre de la loi existante et pour l’améliorer en vue d’assurer un service public de qualité en matière de médias. La tâche n’est pas aisée face aux intérêts économoques des uns et des autres. «La loi existe, mais dans les recommandations, il faudra spécifier les choses, préciser par exemple les endroits pour les affichages publics et éviter le matraquage sauvage », indique Rokia Bah, membre de la commission. Recommandations émises Concernant les produits de certaines publicités pharmaceutiques, il faudra le visa de départements compétents en matière de produits sensibles et des autorisations du Ministère de la santé. Par ailleurs : – Un comité de régulation de l’audiovisuel et de la publicité – Des diplômes pour les professionnels des agences de communication ainsi qu’une expérience professionnelle avérée. Si le cadre législatif est important, l’application reste difficile face aux pratiques du monde de la publicité, des démarcheurs et des professionnels de la presse eux mêmes. D’aucuns parlent aussi de la création d’une direction de la diffusion ou de télédiffusion, et d’une association des producteurs privés externes pour assainir le secteur audiovisuel notamment. Les débats continuent.