44 Assemblée Annuelle de la BAD à Abidjan : la sortie de crise financière à l’ordre du jour

Au menu de cette 44è assemblée annuelle de la BAD, la sortie de crise économique et financière pour l'institution financière…

Au menu de cette 44è assemblée annuelle de la BAD, la sortie de crise économique et financière pour l’institution financière jadis basée à  Abidjan,(aujourd’hui à  Tunis), et tenir cette réunion à  Abidjan, c’est un peu comme rentrer à  la maison. D’ailleurs les Ivoiriens espèrent toujours le retour de l’institution chez eux et font un lobbying intense à  cet effet. La BAD avait du déménager début des années 2000 à  Tunis, à  cause des troubles politiques qui ont secoué la Côte d’Ivoire à  l’époque. Ordre du jour « L’élection du président du Groupe de la Banque, l’approbation de la 6e augmentation générale du capital, la 12e reconstitution du Fonds africain de développement (FAD), telles sont les priorités sur l’ordre du jour des rencontres. » rapporte le site internet de RFI. Une réunion à  laquelle participeront également les gouverneurs, en vue de la création de 2 nouveaux groupes électoraux, et qui portera le nombre des administrateurs de 18 à  20. La cérémonie d’ouverture devrait présidée par le président Ivoirien Laurent Gbagbo,le 27 Mai à  l’hôtel Ivoire d’Abidjan. Chose qui tient les ivoiriens à  coeur : « J’attends avec patience mais aussi avec confiance les assemblées d’Abidjan pour que les gouverneurs [de la BAD] évaluent encore une fois la situation en Côte d’Ivoire et prennent une décision qui je l’espère sera différente de celle qui a été prise jusqu’à  ce jour (de maintenitr le siège à  Tunis, ndrl) », a rapporté le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement ivoirien, Paul-Antoine Bohoun Bouabré dans une interview au journal Ivoirien Notre Voie. Effets de la crise économique mondiale Elle aurait réduit la croissance du PIB en Afrique, selon le rapport Perspectives économiques africaines (PEA) qui ont cette année comme thème principal « la mobilisation des ressources publiques et l’aide », un rapport co-dirigé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). On parle d’une moyenne d’environ 6 % en 2006-2008 à  2,5 % en 2009. Une baisse d’environ 3,5% et qui n’est pas pour rassurer les investisseurs de la sous-région.Le rapport note d’ailleurs que selon rythme de la croissance démographique, la croissance du PIB par habitant est devenue presque nulle. La croissance moyenne devrait rebondir à  4,5 % en 2010 et 5,2 % en 2011. Car même si l’Afrique a plutôt bien résisté à  cette crise financière mondiale, les effets structurels sont là  et empêcheront certainement d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement OMD visant à  réduire le taux de pauvreté dans le monde, juge un autre expert de l’OCDE. Politiques macro-économiques La résistance à  la crise s’expliquerait surtout par une bonne politique macroéconomique sur l’ensemble des économies africaines,combinée aux flux d’aides soutenus, aux allégements de dettes et les prêts du FMI, de la Banque Mondiale et de la BAD également. Une institution de poids en Afrique. Ainsi la reprise variera selon les zones géographiques du continent : « l’Afrique australe, qui a été plus durement touchée en 2009, devrait se relever plus lentement que les autres régions, avec une croissance moyenne de près de 4 % en 2010-2011. l’Afrique de l’Est, qui a le mieux résisté à  la crise mondiale, devrait à  nouveau atteindre la plus forte croissance, avec plus de 6 % en moyenne en 2010-2011, alors que l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest devraient toutes les deux connaà®tre une croissance d’environ 5 %, et l’Afrique centrale 4 % au cours de la même période. Une tendance semblable prévaut dans tous les secteurs », informe le rapport de l’OCDE. La stabilités des économies africaines dépendra donc d’une bonne gouvernance financière aidée par des insitutions comme la BAD, avec la mobilisation des ressources publiques à  équilibrer face à  la dette extérieure, facteur certain de crise et de récession économique. Conclusions Les conclusions de l’édition 2010 des Perspectives économiques africaines feront l’objet d’un débat par les ministres africains et les dirigeants des entreprises qui investissent dans la région, dans le cadre du 10e Forum économique international sur l’Afrique, prévu le 11 juin au ministère français de l’Economie, de l’industrie et de l’emploi. En 2009, les approbations de projets et programmes de la Banque ont plus que doublé, pour atteindre 12 milliards de dollars, comparativement au niveau de 5,4 milliards de dollars de 2008. Les infrastructures comptent pour la moitié de toutes les approbations de l’année. Et en 2010, les travaux des gouverneurs sont précédés, à  partir du 24 mai, par les délibérations de la Coalition pour le développement de l’Afrique (CoDA). Lancée en mars 2009, la CoDA, initiative conjointe de la BAD, la Commission de l’Union africaine et la Commission économique pour l’Afrique, est le forum qui a succédé à  la Coalition mondiale pour l’Afrique, à  la « Grande Table » de l’OCDE et au Forum africain du développement. Elle est présidée par l’ancien président du Botswana, Festus Moghae, et a pour membres Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim, Cheikh Diarra, président de Microsoft Afrique, et Donald Kaberuka, président de la BAD. Source RFI