44e session du conseil des ministres du CILSS : La crise alimentaire domine les débats

Cette session se tient quelques jours après la 16e réunion de son comité régional de programmation et de suivi (CRPS).…

Cette session se tient quelques jours après la 16e réunion de son comité régional de programmation et de suivi (CRPS). Les points évoqués lors de cette session sont entre autres : Le mandat du secrétaire exécutif, le commissariat aux comptes, la situation des cotisations des Etats membres, l’état de mise en œuvre de la feuille de route de la coalition mondiale sur l’eau au sahel et le rapprochement entre le CILSS et la CEDEAO. Le changement climatique inquiète l’instauration de deux sessions du conseil des ministres par an, a été décidée lors de la 15e conférence des chefs d’Etats et de gouvernement du CILSS en Mars dernier au Tchad. Le ministre malien de l’agriculture, Aghatam Ag Alhassane explique que « cette décision offre l’opportunité de suivre de façon plus rapprochée, les activités du CILSS et d’apporter les ajustements nécessaires, chaque fois que le besoin se fait sentir. Elle permettra également de redynamiser le comité.» Il indique par ailleurs que depuis presque quatre décennies, le comité œuvre inlassablement pour améliorer les conditions de vie des populations sahéliennes, dans un environnement marqué par le changement climatique. La crise alimentaire au C’œur des débats Par ailleurs, le chef de la délégation de la commission européenne au Mali et chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) du CILSS, Giacomo Durazzo se dit satisfait du dynamisme des Etats membres. Les PTF émettent cependant quelques points leur semblant assez primordiaux. Giacomo Durazzo évoque notamment la question de la coalition mondiale de l’eau au sahel qui a fait l’objet d’une mise en œuvre. Il déclare « nous restons convaincus que la problématique de l’eau, déborde les frontières de l’Afrique de l’ouest et nécessite des coopérations plus élargies. » Les PTF saluent aussi, les efforts du CILSS, de l’UEMOA, de la CEDEAO et des organisations socioprofessionnelles dans la gestion de la crise alimentaire. Ils estiment que les initiatives tendant à  renforcer le suivi de la situation alimentaire et nutritionnelle au sahel doivent se poursuivre. Rappelons que la présidence du CILSS est présentement assurée par le Tchad. Ainsi, le coordonnateur des actions du comité se fait sur la direction du ministre tchadien de l’agriculture et de l’irrigation, Pahimi Padaké Albert. Il évoque en premier lieu, la situation alimentaire au sahel. Il explique que « face à  cette situation de crise, nos pays ont fait preuve de solidarité et la communauté internationale s’est mobilisée pour venir en aide aux populations affectées. » Renforcer la coopération technique Le ministre tchadien de l’agriculture interpelle les uns et les autres, sur la nécessité de renforcer la coopération technique. Il explique que le CILSS a une certaine expérience sur la prévention et la gestion des crises alimentaires. Il faut reconnaitre que les outils et méthodologies élaborées par le CILSS pour le suivi de la campagne agricole, puis, l’évaluation des récoltes, ont fait la preuve de leur fiabilité depuis plus de deux décennies. Cependant, le ministre reconnait que les crises sont devenues multiformes et complexes. Il appelle par conséquent tous les pays, à  dégager les ressources nécessaires pour le financement de l’enquête agricole. Ainsi que le ciblage rigoureux des populations vulnérables. Les neufs ministres du CILSS, après ces deux jours de travaux visiteront cette après midi, le périmètre irrigué de Baguinéda (à  quelques kilomètres de Bamako). Une visite qui mettra un terme à  cette 44e session du conseil des ministres du comité permanent inter-état de lutte contre la sécheresse au sahel.