Politique




45 chefs traditionnels maliens oeuvreront pour la paix

Une initiative de la Coordination nationale du réseau des jeunes patriotes du Nord pour la paix et le développement et…

Une initiative de la Coordination nationale du réseau des jeunes patriotes du Nord pour la paix et le développement et de son président Oumar Alassane Touré, lors de la Conférence d’entente nationale qui s’est achevée le 2 avril dernier, est en passe de se concrétiser. Elle consiste à réunir au sein d’un conseil national, les différents chefs traditionnels du Mali, autorités reconnus et porte-voix des communautés, capable de solutionner les conflits et oeuvrer pour la paix.

Lors de la Conférence d’entente nationale qui a rendu ses conclusions le 2 avril dernier, une déclaration du président de la Coordination nationale du réseau des jeunes patriotes du Nord pour la paix et le développement, Oumar Alassane Touré, a retenu l’attention des autorités maliennes, la création d’un Conseil national des chefferies traditionnelles du Mali qui englobera l’ensemble des chefferies traditionnelles des communautés du Mali. « Ces différents chefs traditionnels se retrouveront dans un conseil national dirigé par un président et appuieront le gouvernement dans la mise en œuvre des politiques de développement, dans la gestion des conflits inter communautaires et dans le retour à la réconciliation et à la paix », explique Oumar Alassame Touré, son initiateur. Depuis le début du mois d’avril des réflexions ont été lancées en ce sens et courant avril, les leaders traditionnels, comme l’honorable Mohamed Ag Intalla, l’Aménokal des Ifoghass à Kidal, les chefs Songhoy, les Niaré de Bamako, les Touré, les chefs des Kounta, entre autres, ont été approchés et ont tous accepté de rejoindre ce futur conseil national.

Le Mali est gangréné pas des conflits entre communautés, par un manque de communication ou de compréhension avec les autorités maliennes et l’absence d’une structure de ce type a permis aux différents groupes armés de s’ériger en porte-parole des communautés. « Avec cette structure, personne ne pourra parler au nom des communautés et trancher pour elles à part ces chefs traditionnels reconnus et légitimes. Avec Mohamed Ag Intalla, l’Aménokal de Kidal, qui sera 1er ou 2e vice président du conseil national, il n’y aura personne pour venir nous dire que Kidal n’est pas dans le Mali. C’est très important. Cela va pouvoir jouer un rôle prépondérant par rapport à la gestion de conflit et pour l’unité nationale.», poursuit Oumar Alassane Touré.

Les travaux concernant le règlement intérieur et le statut de ce futur conseil national sont à présent achevés. Une coordination des chefferies traditionnelles sera l’organe politique pour adhérer au conseil national. « Pour être membre du conseil national, il faudra être d’abord membre de la Coordination des chefferies traditionnelles du Mali. Les membres devront être des chefs traditionnels reconnus au niveau local par la communauté et par l’administration. 45 chefs traditionnels devraient intégrer le conseil. Une fois constituée, la liste des conseillers sera transmise au président de la république qui prendra un décret pour nomination. Ces conseillers seront donc pris en charge par le budget de l’État. Le décret pour nomination devrait intervenir début mai.

Un des premiers dossier auquel aura à s’atteler ce Conseil national des chefferies traditionnelles sera le statut de l’Azawad, une question très sensible. « C’est un problème important, qui si on n’y fait pas attention pourrait poser problème dans le cadre du référendum constitutionnel. Le président de la république pourra directement confier ce dossier sensible au conseil national, car ces gens-là savent très bien comment les choses se sont passées depuis de 1953 jusqu’à nos jours », conclut Oumar Alassane Touré.