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5 ans de prison ferme pour Pistorius

L'athlète paralympique Oscar Pistorius a été condamné ce mardi 21 octobre à  cinq ans de prison ferme pour « homicide…

L’athlète paralympique Oscar Pistorius a été condamné ce mardi 21 octobre à  cinq ans de prison ferme pour « homicide involontaire », après avoir abattu sa petite amie Reeva Steenkamp en 2013. Le champion paralympique a également été condamné à  trois ans avec sursis pour usage d’arme à  feu. Il a été écroué à  l’issue de l’audience et annoncé qu’il ne ferait pas appel de cette décision. « Le tribunal a maintenant rendu son jugement et sa sentence, et nous acceptons le jugement. Oscar saisira cette opportunité pour payer sa dette à  la société », a déclaré l’oncle de l’athlète, Arnold Pistorius. « Ca a été une période terriblement difficile et douloureuse pour tous les gens impliqués, la famille Steenkamp, notre famille, et Oscar », a-t-il poursuivi, « nous sommes tous psychologiquement épuisés ». La famille de Reeva Steenkamp s’est déclarée satisfaite de la peine infligée à  Oscar Pistorius. Avant d’énoncer son verdict, la juge sud-africaine Thokozile Masipa avait longuement détaillé les réflexions qui avaient motivé son jugement. La juge a ainsi expliqué avoir pris en compte la gravité de la faute, mais également la personnalité et le handicap de l’accusé. « Une peine non carcérale enverrait un mauvais message à  la société, mais par ailleurs, une longue peine d’incarcération ne serait pas appropriée non plus » a-t-elle déclaré. Bien qu’elle ait considéré, dans son verdict, que l’accusation n’avait pas réussi à  prouver l’intention homicide, elle a considéré la gravité des faits : Oscar Pistorius « savait que les toilettes étaient un espace réduit et qu’il n’y avait aucun moyen de s’échapper pour la personne derrière la porte », a-t-elle dit. Pistorius a tiré quatre balles à  hauteur d’homme à  travers la porte fermée de ses toilettes, et a toujours affirmé qu’il croyait tirer sur un cambrioleur s’étant introduit en pleine nuit dans sa maison. Pas de justice à  deux vitesses La juge a clairement rejeté les arguments de la défense sur la vulnérabilité de l’accusé, et sur l’impossibilité d’emprisonner un homme amputé des deux jambes. Les prisons sud-africaines, a-t-elle dit, sont en mesure de recevoir Oscar Pistorius, « un double amputé qui a besoin de soins psychologiques ». Elle a notamment rejeté sans ménagement le témoignage d’une experte citée par la défense, une fonctionnaire des services de probation, Annette Vergeer, qui était venue décrire les conditions déplorables des prisons. Elle a revanche retenu comme valable le témoignage de Joel Modise, un haut fonctionnaire des services pénitentiaires, venu décrire les quartiers particuliers o๠peuvent être admis les handicapés. Le procureur avait requis dix ans de prison ferme contre le champion d’athlétisme de 27 ans. Le parquet avait plaidé qu’il aurait été immoral qu’il échappe à  la prison, alors qu’il a tué la jeune femme de quatre balles tirées à  travers une porte de toilettes, fut-ce en la prenant pour un cambrioleur. Le parquet a fait savoir qu’il a « quatorze jours pour analyser la loi » et veut être certain « que les faits et le droit » lui permette « de faire appel ».