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50 ans de l’Union africaine : les Maliens entre espoir et scepticisme

Djibrilla : Je trouve que l'Union Africaine existe sur le papier, il n'y a pas une véritable intégration entre les…

Djibrilla : Je trouve que l’Union Africaine existe sur le papier, il n’y a pas une véritable intégration entre les peuples. Sur tous les plans, l’UA a failli, elle est tout simplement impuissante. Koro : Si C’’était une véritable institution, les Chinois n’allaient pas l’aider à  construire son nouveau siège. Cela veut dire que nous ne sommes pas encore indépendants. Après les putschs, elle se contente uniquement de condamner. Gaoussou Traoré, professeur d’histoire et géographie à  l’Université de Bamako : « un bilan globalement négatif » Quand on essaie de faire le bilan de l’UA depuis sa création, on peut sans surprise constater qu’il est globalement négatif. D’autant plus que l’intégration économique (malgré une grande avancée dans certaines régions africaines telles qu’en Afrique de l’ouest) n’est qu’un vain mot. De même qu’elle (l’UA) n’est jamais venue à  bout d’un conflit ou différend qu’elle a eu à  gérer ces dernières années. Les conflits perdurent sur le continent. La preuve, on peut citer : la déstabilisation endémique autour des pays dits « des grands lacs », notamment en République Démocratique du Congo (RDC), la guerre civile en Côte d’Ivoire et la crise postélectorale que ce pays a connue. l’échec de la Somalie, en proie aux différentes et récurrentes invasions claniques et confessionnelles, ou encore tout dernièrement l’invasion des puissances occidentales de la Libye Kadafhiste et ses répercussions sur le Mali, à  la suite de laquelle ce dernier pays a failli disparaà®tre de la carte du monde n’eût été l’Opération Serval). Une incapacité notoire de l’organisation panafricaine qui a finalement conduit la communauté internationale (CI), par le biais de l’ONU, à  s’imprégner davantage et de façon dominante afin (à  défaut de résoudre) de chercher à  stabiliser les différents champs de conflit sur notre continent. C’’est le cas actuellement, entre autres de : la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (MINUSCO), la Mission d’intervention des Nations unies au Congo démocratique (MONUSCO), la Mission des Nations unies en Somalie (MONUSOM) ainsi que de la future Mission d’intervention des nations unies au Mali (MINUSMA). Toutefois, si l’OUA/UA n’existait pas, ne fallait-il pas l’inventer ? De toute façon, l’un de ses pères-fondateurs, non moins ancien père-fondateur de la nation guinéenne, le président Ahmed Sékou Touré, nous a toujours enseigné que : « une mauvaise organisation vaut mieux que l’absence totale d’organisation ». Rokia Sidibé promotrice d’une agence de voyage et de tourisme Je pense que l’union africaine est le reflet de la désorganisation des pays qui l’a compose. . Tous les leaders ou dirigeants africains ne travaillent pour eux même et non pour le continent. Ils ne font qu’exécuter les ordres de la banque mondiale et FMI parce qu’ils sont atteints de la cécité intellectuelle. Une organisation qui existe depuis plus de cinquante années n’a pas une armée digne et ne peut pas mettre fin à  des petits problèmes du continent. Il faut toujours secourir l’ONU. Mais mieux exister que jamais car elle constitue un facteur de satisfaction morale. En bref son nom est plus utile que sa réalisation.