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50 Maliennes inspirantes – Mariam Makadji : au cœur de la finance

Elles résistent, brisent le plafond de verre, dirigent des entreprises, s’engagent pour faire bouger les lignes, font briller le Mali…

Elles résistent, brisent le plafond de verre, dirigent des entreprises, s’engagent pour faire bouger les lignes, font briller le Mali sur le plan sportif ou artistique. Par leur courage ou leur créativité, ce sont des femmes qui inspirent. Une édition spéciale en ce mois de la femme, rend hommage à 50 figures féminines qui portent les couleurs du Mali au delà de ses frontières. Parmi elles, Mariam Makadji.

La finance, c’est sa spécialité. Et sans doute ce qui la pousse à prendre avec aplomb, en novembre 2019, les rênes de Crédit Kash, qui évolue dans la mésofinance et qui fait aujourd’hui partie des meilleurs. Les clés du succès de Mme Makadji, à en croire en ses collaborateurs. Elle s’appuie donc sur les bréviaires de l’humilité et du sens de l’écoute. Deux qualités qu’elle juge prépondérantes pour être un bon manager. D’autant plus que « par le passé, j’ai dirigé des équipes mais j’étais encore sur la direction d’autres personnes. Alors qu’aujourd’hui c’est moi qui conduis la destinée de cette entreprise appartenant à des actionnaires internationaux (portugais et espagnol) », explique-t-elle. Une formule qui n’a pas tardé à faire ses preuves. En 2020, la société revendiquait un total bilan de 2,3 milliards de francs CFA et plus de 700 millions de francs de dépôts. Mariam Makadji a une longue carrière dans le secteur bancaire. Elle a un Master professionnel en Économie et gestion décroché à Paris II en 2005. Après avoir débuté sa carrière en France, elle rentre au Mali en 2007 et intègre la Banque Atlantique, où durant 11 ans elle occupe successivement les postes d’Analyste crédit et de Directrice du département Risques. Elle change de banque en 2019 pour occuper le même poste à UBA, avant d’accepter la proposition de Crédit Kash. Les anciens collaborateurs de la jeune cheffe de 39 ans la décrivent comme très rigoureuse, en recherche constante de résultats positifs. En dépit des horaires à rallonge au bureau, Mme Makadji met un point d’honneur à passer du temps avec sa famille, « un équilibre » de vie essentiel pour elle, qui aime aussi faire beaucoup de sport. Dans l’avenir, elle a en projet d’ouvrir boite de consulting pour mettre à profit son expérience auprès des banques, des institutions de mésofinance et des entreprises maliennes. Comment pourrait-il en être autrement ? C’est de famille que d’entreprendre : sa mère et sa sœur gèrent le restaurant L’Escale gourmande.

Journal du Mali