50 Maliennes inspirantes – Ramata Dia : journaliste et militante

Elles résistent, brisent le plafond de verre, dirigent des entreprises, s’engagent pour faire bouger les lignes, font briller le Mali…

Elles résistent, brisent le plafond de verre, dirigent des entreprises, s’engagent pour faire bouger les lignes, font briller le Mali sur le plan sportif ou artistique. Par leur courage ou leur créativité, ce sont des femmes qui inspirent. Une édition spéciale en ce mois de la femme, rend hommage à 50 figures féminines qui portent les couleurs du Mali au delà de ses frontières. Parmi elles, Ramata Dia.

Faire progresser la presse malienne, c’est son leitmotiv. Cela tombe bien, Ramata Dia, 60 ans, a été désignée le 24 novembre 2021, avec deux autres journalistes, représentante de la presse malienne à la Haute autorité de la communication (HAC). C’est donc désormais depuis cette instance que la première femme fondatrice et patronne d’un réseau de presse au Mali va œuvrer pour l’avancement des médias. Mme Dia est coordinatrice et fondatrice du réseau FinzanCom, un groupe multimédias, constitué de huit stations de radio à travers le Mali, qui est spécialisé dans la communication à travers les radios rurales et urbaines. Il opère également dans l’animation d’un site internet interactif de partage d’informations politiques, culturelles, de santé publique, culinaires… En outre, Ramata Dia, qu’on nomme affectueusement « la Doyenne de la presse », a été de toutes les luttes depuis 1991 pour une presse libre et indépendante dans le pays. Auréolée d’une grande expérience dans le développement et la gestion de programmes de diffusion et de communication orale et écrite, elle se démarque aussi grâce à son engagement pour la cause de la femme au Mali.

Engagement symbolisé par la mise en onde le 8 mars 1995, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, de la Radio Guintan, « La voix des femmes » en vue de donner à ces dernières un espace de libre expression et de prise de parole. C’est en 1985 que Mme Dia écrit son premier article de presse. En 2018, invitée de la première édition de la causerie-débat « Une vie, une expérience » initiée par l’Association des éditeurs de presse privée (ASSEP), elle le rappelle « fièrement », afin de partager son expérience avec la nouvelle génération. C’était un reportage à Sikasso à propos de la guerre Mali – Burkina Faso. Alors jeune étudiante en journalisme au CESTI de Dakar en congé à Bamako, la curieuse n’hésita pas à se rendre dans le Kénédougou pour s’enquérir au plus près des réalités du terrain. Ce fut le début d’une riche carrière journalistique, qui dure depuis 37 ans.

Journal du Mali