5è session du Conseil Supérieur de l’Agriculture : 10 millions de tonnes de céréales annuelles à l’horizon 2012

Le Mali, on ne cesse de le répéter est un pays à  vocation agricole et qui entend devenir une puissance…

Le Mali, on ne cesse de le répéter est un pays à  vocation agricole et qui entend devenir une puissance verte dans la sous région. D’o๠la création du Conseil Supérieur de l’Agriculture, pour orienter la politique nationale agricole, grâce à  des instruments comme La Loi d’orientation agricole (LOA), le Schéma Directeur de développement du secteur rural ( SD, le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté ( CSCRP) ou encore le plan d’action pour la production de 10 millions de tonnes de céréales par an, à  l’horizon 2012. Un objectif ambitieux et que le Mali peut pleinement réaliser grâce à  son potentiel en terres, pourvu que les paysans, soient dotés des ressources nécessaires pour cela. Il existe ainsi un Plan de gestion de la fertilité des sols à  cet égard et des outils de gestion des aléas climatiques qui entravent le développement rural. Quant au Plan de campagne agricole 2011-2012, il s’articule autour de sept cultures porteuses, pour intensifier les activités agricoles, une objectif visé par l’Initiative Riz en 2007. Il s’agit notamment du mais, du mil, du sorgho, du blé, du riz et du coton. Pour les céréales, l’objectif de production est de 8 millions de tonnes, avec un excédent commercialisable de 3 millions de tonnes, a rappelé le ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alassane, lors de cette session. 500 000 tonnes, C’’est l’objectif visé pour la production cotonnière. Des prévisions jugées possible grâce à  l’augmentation des surfaces cultivables et le prix d’achat encourageant du coton aux producteurs. Par ailleurs, le conseil a fait ressortir, la problématique de l’alimentation du bétail, avec l’émergence d’un système semi-intensif o๠les conditions d’élevage (conduite du troupeau, alimentation du bétail, santé animale, embouche, production de lait, production d’œufs et de viande blanche) sont relativement maà®trisés. Aléas climatiques Malgré ces objectifs ambitieux, le Mali reste confronté aux grands défis d’ordre climatique, en témoigne la dégradation des ressources forestières et la disparition de certaines espèces végétales et animales qui pénalisent la diversité biologique du pays. Cette situation inquiétante est le résultat d’une demande en terres forestières (plus de 500 000 ha/an) pour la production agricole, la persistance des systèmes de production extensifs peu productifs et l’insuffisance des actions de protection, de restauration, de développement et d’utilisation rationnelle des ressources forestières, rappelle un analyste. Pour le ministre de l’environnement, Tiémoko Sangaré, la lutte contre la désertification, l’érosion de la diversité biologique et la lutte contre les effets des changements climatiques, imposent des choix difficiles en matières de gouvernance environnementale. Mais qui doivent être pris à  bras le corps grâce à  une politique nationale dynamique. En témoigne la création d’une agence pour le développement durable (AEDD) récemment. Sécurité alimentaire l’action en la matière reste limitée à  la distribution gratuite de céréales sèches sans prendre en compte, tout ce qui a trait à  l’hydraulique, au nutritionnel, au pastoral et à  la pêche. Des insuffisances relevés par Mme Lansry Nana Yaya Haà¯dara, Commissaire à  la sécurité alimentaire, et qui a demandé la mise à  disposition des ressources financières et des compétences humaines nécessaires pour répondre à  toutes les questions relatives aux problèmes d’ordre structurel et conjoncturel qui pourraient impliquer ces domaines. Ce 5è conseil était présidé par le chef de l’état Amadou Toumani Touré, le premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé et les ministres de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Assainissement, et de l’élevage et de la Pêche.