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8 juin 2012 : ATT partira, c’est sûr…

C'’est un ATT en grande forme qui s'est exprimé face à  la presse ce dimanche pour sa traditionnelle conférence de…

C’’est un ATT en grande forme qui s’est exprimé face à  la presse ce dimanche pour sa traditionnelle conférence de presse. Nous journalistes étions prêts pour cet exercice qui a duré 4h, de 10h à  14h précisément. Si ATT s’est attribué les trois quarts du temps de parole, avec un exposé préliminaire d’un peu plus d’une heure, une dizaine de journalistes et contributeurs personnels auront ensuite eu la chance de lui poser leurs questions. Le reste se contentant de réponses longuettes. Le protocole lui n’a eu qu’à  assister impuissant à  l’art oratoire du maà®tre de la parole sans pouvoir le couper. Impensable. Bien entendu, l’écoute était de rigueur, et la patience une règle d’or pour tenir face à  ce président volubile, qui s’est exprimé sur à  peu près tout : les élections, les réformes institutionnelles, l’Assurance Maladie Obligatoire, Air Cocaine et ce fichier électoral qui divise la classe politique malienne et notre hôte de rappeler les efforts entrepris pour moderniser le RAVEC. Optimiste, il a certifié que les réformes viendraient à  terme avant la fin de son mandat, C’’est pour cela qu’il a nommé ce gouvernement de mission. Mais la méthode Kaidama est-elle avérée ? Par ailleurs, tous ceux qui croient q’ATT veut faire une pirouette de dernière minute et rester au pouvoir au-delà  du 8 juin 2012 se trompent ! Il accompagnera celui qui dirigera le Mali de demain. «Â  Les candidats, il y en a tous les jours ». Le conseil constitutionnel établira leur listing. Ni plus ni moins. Alors, messieurs les journalistes, arrêtez les spéculations et fiez-vous à  la parole du sage. Et si C’’était vrai ? Enfin, quelques unes se seront exprimées ce dimanche avec panache. Les femmes sont donc à  la mode. Sadio Kanté, une malienne de la diaspora, aura apostrophé le président avec hargne, concernant des dons qu’elle aurait adressé à  l’enfance malienne. C’’est oublier qu’en la matière, la fondation pour l’Enfance de Madame la première Dame tient le premier rôle. Et cette autre question d’une directrice de publication d’un magazine féminin : « Monsieur le président, que regrettez-vous de n’avoir pas fait en faveur de la femme, outre nommer Kaidama ? ». Je vais vous décevoir », répondra ATT, en éludant la question du code de la famille, dossieur épineux s’il en est et qui dort sous les veillétées du fihier électoral. Qu’il y reste, nous avons trop à  faire. Et une autre de s’interroger sur le choix de personnalités du Nord nommées aux postes clés du pouvoir. Là  encore, le général, innocent comme à  son habitude, dira qu’il ne l’a pas fait exprès. Au sortir de cet oral grandiloquent, on reste sur notre faim. Et pour remplir les pages de nos colonnes et journaux, il nous reste désormais à  chercher la petite faille dans ce discours sympathique de prime abord, mais parfaitement huilé. ATT est bien trop rompu à  l’exercice. Même notre cher ami du journal 22 septembre, auteur de clashs médiatiques n’a pu prendre la parole cette fois. Le président lui aurait dit en plaisantant : « On t’a empêché de parler ». Allez, tous au cocktail !