8 Mars 2011 : Où en sont les femmes Maliennes ?

A la veille de cet évènement, nous avons tendu le micro à  quelques femmes concernées par la question. Mme Sylla…

A la veille de cet évènement, nous avons tendu le micro à  quelques femmes concernées par la question. Mme Sylla Aà¯ssata Traoré, ancienne fonctionnaire  : Cette année encore, le 8 mars donnera l’occasion aux femmes de réaffirmer leur statut social. Les hommes doivent s’assurer que l’amélioration de ce statut n’aspire qu’au bien des ménages et du pays. l’épanouissement du statut de la femme, tel que nous l’envisageons, ne saurait influer sur les devoirs sociaux. Mme Fanta Damba, Cafo : La coordination des associations et Ong féminines que nous présidons est à  elle seule, l’expression du combat de la femme. A travers les femmes qui l’animent, elle a rehaussé l’image de la femme. Certes il y’a eu des résultats tangibles, mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Les femmes, dans leur quête de bon positionnement social, ne doivent jamais perdre de vue l’immense devoir qui leur incombe. Binta Traoré, maraichère : Depuis l’institutionnalisation du 8 Mars en faveur des femmes, l’évènement retient l’attention à  travers le monde. Il prône une certaine justice sociale en faveur de la femme. La femme malienne, après avoir engrangé un positionnement social notable, ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Plus que jamais, le combat doit continuer, et positivement. Mme Cissé Alima Traoré, ancienne présidente des groupement des femmes de la Commune V : Depuis que le 8 Mars s’est institutionnalisé, les femmes en général jouissent d’une ascension sociale qui ne dit pas son nom. Cette situation s’est solidement confortée par l’avènement de la démocratie. Mais le plus dur reste à  faire car il faut inverser la tendance. M’Bam Konta, ancienne leader des femmes de Mopti : Le taux de scolarisation des femmes reste en deçà  des attentes. Certes des efforts ont été faits sous l’impulsion des pouvoirs publics. Le plus dur reste à  faire. L’accès aux structures des femmes aux structures socio-sanitaires reste très préoccupant. Par ailleurs, dans le cadre de la promotion de leurs activités socio économiques, les femmes restent confrontées à  la problématique du foncier. Minata Coulibaly, ménagère : La femme malienne n’est pas celle qu’on voit à  la télé entrain de faire de grandes déclarations. Ce n’est pas non plus celle qui prétend défendre une couche désœuvrée et marginalisée. C’’est celle qui se trouve dans les tréfonds du pays entrain de croupir dans la souffrance du ménage. C’’est ça la triste réalité au Mali. Je crois qu’il est temps de cesser les grands discours pour s’attaquer au vif du sujet.