85 millions de F CFA détournés à EDM sa: Les manoeuvres du service contentieux

Cette affaire qu'on croyait à  jamais terminée en faveur de l'Etat malien, ne l'est pas. Elle alimente de plus en…

Cette affaire qu’on croyait à  jamais terminée en faveur de l’Etat malien, ne l’est pas. Elle alimente de plus en plus les conversations à  la Direction centrale d’EDM-sa à  Bamako. En effet, la somme de 85 millions F CFA a mystérieusement disparu des caisses EDM – SA de Markala. Banal, serait-on tenté de dire au regard de la dimension de la gabegie financière au Mali. Les rapports de contrôle et d’audit ne font-ils pas régulièrement cas de détournement, de manque à  gagner et autres graves manquements à  l’orthodoxie financière? Cette affaire remonte à  plusieurs années. Suite à  une enquête diligentée par la direction d’EDM S.A, les contrôleurs découvriront «un manque à  gagner» de 85 millions F CFA. l’affaire a conduit à  l’arrestation du chef de Centre Kalilou Touré. Restait même à  faire toute la lumière sur l’affaire et surtout, permettre à  la société EDM S.A de rentrer dans ses fonds. Mais voilà  que le service du contentieux choisit expressément un autre créneau dont la fiabilité est loin d’être garantie. La direction d’EDM-S.A craint, à  juste raison, de perdre son procès et par là , ses 85 millions F CFA à  travers des manœuvres douteuses de son propre service.Il ne s’agit nullement de préjugés contre cette structure. Ce service a plusieurs fois donné un aperçu de sa réputation.Il traà®ne dans son sillage beaucoup d’autres affaires douteuses qu’on aura certainement l’occasion d’évoquer. Il faut dire que l’Etat malien perd généralement ses procès face à  ses commis ou à  des particuliers pour la simple raison que ses services du contentieux entretiennent très souvent des accointances avec les accusés, voire les inculpés, leurs conseils, et les magistrats. A la fin de la procédure, C’’est l’Etat qui est condamné et qui paye ! Ne reste plus aux protagonistes qu’à  se partager le butin… Il s’agit d’une autre forme de transaction qui a tendance à  se généraliser au même titre que les autres marchés douteux. A titre illustratif, l’Etat malien a payé plus de 100 milliards F CFA à  l’issue des procès truqués de ce genre, de 1997 à  nos jours. C’’est le business et la chasse gardée des contentieux de l’Etat. Ils ont, pour ce faire, leurs propres réseaux d’avocats, d’experts et de magistrats. Et depuis un certain temps, le phénomène gagne les sociétés anonymes et entreprises privées.