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A Bamako, Alain Juppé appelle au dialogue avec les rebelles

La visite express d'Alain Juppé à  Bamako avait pour but de réaffirmer l'engagement de la France aux cotés du Mali…

La visite express d’Alain Juppé à  Bamako avait pour but de réaffirmer l’engagement de la France aux cotés du Mali dans la crise qui sévit au nord du pays. Une visite qui intervient dans un contexte sensible alors que beaucoup d’hommes politiques maliens appellent à  l’option militaire en vue de régler définitivement le problème de la rébellion, Juppé au terme de son entretien avec Amadou Toumani Touré, a plutôt prôné le dialogue, inclusif, avec toutes les parties au conflit :  » Ce que je suis venu exprimer, c’est l’attachement de la France à  l’unité et à  l’intégrité territoriale du Mali. Pour nous, c’est un principe absolument fondamental, a déclaré Alain Juppé à  la presse. Pas de confrontation militaire donc, alors que l’état malien a été attaqué dans son intégrité : « Il n’y aura pas de solution militaire dans ces affrontements, et il faut donc prendre la voie du dialogue politique aussi inclusif que possible avec tous ceux qui doivent s’asseoir autour de la table et le président a tout à  fait confirmé que c’était son intention », a précisé Juppé après son entretien avec ATT. Pour ce faire, la médiation aura un rôle clé dans la résolution du conflit avec l’implication de l’Algérie, du Burkina Faso, de l’Union africaine et de la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Non à  l’ingérence française ! Mais face aux attaques régulières du MNLA, l’armée qui a subi un revers sérieux à  Aguelhok, se voit obligée de mener l’offensive. Au même moment, la société civile malienne appelle à  la non ingérence de la France dans ce conflit, qui doit relever de la responsabilité seule de l’état malien, selon Sékou Diarra, membre de la société civile.  » Juppé, ami des rebelles, Non à  l’ingérence de la France, Alain Juppé, dehors, le Mali est indivisible », pouvait-on lire sur les affiches de manifestants hostiles à  la visite au Mali du chef de la diplomatie française. Il faut rappeler qu’ Al Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) retient encore six otages Français, ce qui constitue un autre motif de visite pour Juppé au Mali, et cela dans le but de voir ces otages libérés au plus vite. Enfin, face aux rumeurs de report de l’élection présidentielle d’Avril 2012, Alain Juppé a souligné l’importance du respect du calendrier électoral. « Le président Amadou Toumani Touré a joué un très grand rôle dans la transition démocratique ici dans ce pays et je pense qu’il est très attaché au respect du calendrier constitutionnel. Ces élections doivent avoir lieu à  la date prévue et sur l’ensemble du pays y compris au nord et je crois que là  aussi nous avons une convergence de vues ». Avant le Mali, Alain Juppé s’est aussi rendu au Bénin et au Burkina Faso. Des pays qui pourraient jouer un rôle majeur dans la crise au nord du Mali, d’autant que des milliers de réfugiés sont massés aux frontières avec le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. Le nombre des réfugiés selon le HCR aurait aujourd’hui dépassé 100 000 personnes.