A Bamako, les journalistes marchent pour la liberté de la presse

Ils tous là , confrères de la presse écrite, parlée, audiovisuelle, médias d'Etat, presse en ligne, chargés de communication, acteurs politiques,…

Ils tous là , confrères de la presse écrite, parlée, audiovisuelle, médias d’Etat, presse en ligne, chargés de communication, acteurs politiques, militants, rappeurs, réunis pour exprimer leur colère au gouvernement suite aux agressions perpétrées sur les journalistes Abderahmane Keita de l’Aurore et Saouti Haidara de l‘Indépendant. Tous ensemble et d’une seule et même voix, ils scandaient les slogans « Vive la liberté de la presse !  » A bas les agresseurs ! ». Les acteurs du mouvement démocratique se sont aussi joints à  la marche, représentés par le Professeur Aliou Nouhoum Diallo, Mme Sy Kadiatou Sow et son époux Ousmane Sy de l’Adema, Mountaga Tall, président du parti CNID, Fanta Manthini Diarra, élue du CNID à  l’assemblée nationale ou encore l’ancien ministre Djiguiba Keita dit PPR, ainsi qu’Adama Coulibaly, 2è vice président de l’Union pour la république et la démocratie(URD). A 9h30, les marcheurs ont quitté le siège du journal Indépendant sise à  l’ACI 2000 en direction de la Primature en passant par l’Avenue du Mali. Au total, 6km sous un soleil de plomb mais déterminés à  faire entendre leur voix. Guidés par Makan Koné, président de la maison de la presse et de nombreux autres directeurs de publication comme Alexy Kalambry des Echos ou Tiégoum Boubèye Maiga du groupement patronal de la presse, les journalistes ont battu le pavé avec détermination. «Â  Le gouvernement doit prendre ses responsabilités » Sur les banderoles des marcheurs, on pouvait voir la photo de Saouti Haidara blessé, le bras plâtré, symbole d’une lutte pour restaurer la liberté de la presse violée. Egalement agressé, Abderahmane Keita, de l’Aurore, a tenu à  être présent dans le mouvement malgré sa condition physique. «Â Le gouvernement a condamné l’agression mais n’a pas pris de mesures fortes sur la sécurité et la protection des journalistes maliens ». Pour, Ibrahim Famakan Coulibaly, président de l’Union nationale des journalistes du Mali(UNAJOM), trop C’’est trop!: « Nous allons lutter pour préserver la liberté de la presse. Il faut que ces hommes apprennent à  respecter la presse!» . «Â Les acteurs politiques mobilisés » Pour Djiguiba Keita dit PPR, ancien ministre de la jeunesse, cette marche est celle de tous : «Â  Nous sommes les acteurs démocratiques du 26 mars 1991. Nous nous battons pour que la démocratie perdure et que les autorités politiques comprennent que peuple de la révolution du 26 mars restera debout. Aucune pratique d’escadrons de la mort, aucune terreur ne fera taire ce peuple dans la conquête de la liberté». Adama Coulibaly, 2è vice président du Mouvement des jeunes de l’URD estime que les agresseurs doivent arrêtés et jugés. A la primature o๠les marcheurs sont arrivés vers 11h, un important dispositif des forces de l’ordre a encadré le mouvement. Ensuite Makan Koné, président de la maison de la presse s’est adressé aux marcheurs après avoir été reçu par le cabinet du Premier ministre en déplacement à  Ouagadougou : «Je remercie l’ensemble des acteurs politiques et les medias d’Etat qui ont pris part à  la marche. La liberté de la presse est en danger et notre vie est menacée. Nous avons rencontré les représentants du Premier ministre, qui ont promis de lui transmettre notre message. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et protéger les journalistes et cesser de se cacher derrière les militaires . Personne ne pourra nous intimider dans l’exercice de notre métier!» Vers midi, les marcheurs se sont dispersés, satisfaits et ils promettent d’autres actions si la nécessité s’imposait.