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À chacun son temps…

De manière générale, lorsque l'on parle du temps, C'’est souvent pour meubler une conversation ennuyeuse, ou tout simplement pour avoir…

De manière générale, lorsque l’on parle du temps, C’’est souvent pour meubler une conversation ennuyeuse, ou tout simplement pour avoir quelque chose à  dire. En sautant dans un taxi, le Bamakois commente avec son chauffeur la grosse pluie de la nuit et la fraà®cheur qui règne sur la ville en réveil. Dans le pool de secrétaires d’une administration quelconque, o๠le temps n’est pas denrée rare, on disserte à  foison sur l’arrivée tardive de la saison des pluies et de la chaleur excessive, alors que dans le grin du quartier, les buveurs de thé tuent le temps à  propager les rumeurs de la ville, tout en se chamaillant sur l’année o๠il a fait le plus chaud de mémoire de Malien ! Le temps et le climat sont donc sur toutes les lèvres, et dans toutes les causeries. On en parle souvent de manière légère et futile, mais sait-on que tout ce que compte la planète d’experts, de journalistes, d’entreprises et de politiques, se sont mobilisés pour participer, en décembre à  Paris, au gigantesque événement sur le climat que sera la COP 21 ? Aux commentaires du Malien lambda, s’opposeront les discours anxiogènes et mobilisateurs sur la fonte des glaciers, la montée des eaux, les ouragans dévastateurs, les sécheresses, ou encore l’avancée du désert et le recul de la forêt. Il s’agira pour les délégations, notamment celles des grands pays pollueurs, de trouver un accord en vue de limiter le réchauffement climatique, dont les conséquences paraissent dramatiques. Et nous avons bien souvent tort de croire que l’Afrique n’est pas concernée, car comme le dit si bien la Banque mondiale, le changement climatique a des conséquences sur l’agriculture, et donc sur la pauvreté. Voilà  pourquoi le continent doit pleinement jouer son rôle à  la COP21. Il est plus que temps!