A Keleya, les enfants ont fêté leur journée

Situé à  100 km de la capitale malienne, la commune rurale de Keleya compte 28 258 âmes. Elle est composée…

Situé à  100 km de la capitale malienne, la commune rurale de Keleya compte 28 258 âmes. Elle est composée de 22 villages. Dans cette localité bambara, l’ONG Bornefonden Mali et Right to play ont choisi de fêter la journée internationale de l’Enfant Africain. «Â Hommage aux enfants de Soweto » Chaque année, le 16 juin est célébré par les Etats de l’union Africaine. Une occasion pour les enfants de se souvenir du massacre en 1976 des écoliers de Soweto en Afrique du Sud par des policiers blancs lors d’une manifestation anti-Apartheid. «Â Les droits des enfants handicapés : le devoir de protéger, de respecter et de réaliser », et «Â Les actions d’urgence en faveur des enfants du nord » sont les thèmes 2012. A Kéléya, les enfants ont surtout sensibilisé leurs parents et leurs camarades sur l’exclusion des enfants handicapés à  travers un sketch très sensible. «Â  Travaux champêtres » Pour Adama Konate de l’ONG Bornefonden, certains parents d’élèves interrompent encore les études de leurs enfants pour les travaux champêtres, et empêchent leur développement intellectuel. A Kéléya, o๠l’on recense près de 800 écoliers, Bornefonden aide à  la construction de salles de classes, d’une bibliothèque et un centre professionnel d’apprentissage des métiers, ainsi que la réalisation de périmètres maraichers pour les femmes. Les enfants enrôlés et parrainés bénéficient de fournitures gracieusement offertes par l’ONG : « J’ai un enfant parrainé par Bornefonden qui bénéficie d’outils scolaires gratuitement tout comme ses frères et sœurs. Son parrain lui envoie aussi des vêtements et des cadeaux », témoigne Nouhoum, un paysan de Kéléya. Pour le représentant de l’ONG Right to Play, Moussa Coulibaly, «Â l’enfant a le droit d’être éduqué, soigné protégé quel soit l’endroit du monde o๠il est né ». Si les initiatives en faveur des enfants handicapés se sont multipliées ces dernières années, la stigmatisation persiste, mais cette journée du 16 juin à  Kéléya a surtout été marquée par la joie, les danses chorégraphiques, les sketchs, les défilés des enfants en tenue «Â donso » et la lecture de poèmes par les tous petits.