À l’heure de la diversification…

Troisième producteur africain d'or, derrière l'Afrique du Sud et le Ghana, et 11ème mondial avec une réserve estimée à  près…

Troisième producteur africain d’or, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana, et 11ème mondial avec une réserve estimée à  près de 800 tonnes, le Mali entend désormais sortir de cette monoculture. Même avec plusieurs mines d’or en activité, la diversification des ressources minières est une nécessité, surtout face à  la baisse drastique du cours mondial de l’or, qui engendre un manque à  gagner certain pour l’à‰tat. Selon, Lassana Guindo, conseiller technique au ministère des Mines, le gouvernement concentre ses efforts vers de nouveaux minerais comme le manganèse, le fer, le diamant, le cuivre, le calcaire, la bauxite, l’uranium, et le phosphate, dont les gisements sont importants sur le territoire malien. à€ titre d’exemple, le gisement de Tamaguilelt, découvert en 1935, constitue la plus grande réserve de phosphates dans les localités de Tilemsi et d’Aderfoul, exploités en petite quantité par Toguna Agro-industries et Great Quest Mali. « Le Mali a une vingtaine d’années d’expérience dans l’industrie extractive et la recherche minière, et l’inventaire, qui n’est pas tout à  fait achevé à  ce jour, laisse entrevoir des potentialités immenses », poursuit le conseiller. En outre, la présence de matières telles que le pétrole et pour laquelle des études de faisabilité ont eu lieu, donne également de l’espoir. A ce jour, les ressources connues étaient évaluées en 2011 à  environ 20 à  22 millions de tonnes. Par ailleurs, dans le Gourma oriental, vers Ansongo (région de Gao), un gisement de roches vertes riches en manganèse estimé à  environ 20 millions de tonnes a été mis en évidence depuis quatre ans. De même pour les réserves de fer dans les localités de Kita, Kayes, Kéniéba et Koulikoro, et l’uranium, avec une réserve estimée à  5 000 tonnes dispersée dans des localités telles que Falea, Loulo, Kidal et Samit. Il reste désormais à  accentuer la promotion pour pousser les investisseurs à  s’y intéresser, dans le cadre de projets qui intègrent la question des infrastructures.