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A la découverte de Gao, cité des Askia et carrefour des peuples

La ville de Gao s'est développée au fil des années. Elle est surtout connue par son histoire. Capitale de l'Empire…

La ville de Gao s’est développée au fil des années. Elle est surtout connue par son histoire. Capitale de l’Empire Songhaà¯, elle a été fondée au 7e siècle. Avant de devenir une ville carrefour lors l’apogée de l’empire du Mali. Les commerçants qui venaient de l’Afrique du Nord y transitaient via Kidal et Tombouctou. Gao est donc à  cheval entre les régions sud et nord du Mali. La citée des Askia est à  une semaine de voyage (à  dos de chameau) de la capitale nigérienne. C’’est aussi la porte d’entrée du grand nord. Ce qui a développé le commerce dans la vielle. Les commerçants viennent vendre des produits du sud (Mopti, Ségou, Sikasso, Bamako) et ramènent ceux du nord et même d’Europe. C’’est le commerce transsaharien depuis les grands empires. Un tourisme développé Le site touristique le plus connu à  Gao est le tombeau des Askias, classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005. Taillé en forme de pyramide, ce tombeau est une œuvre d’Askia Mohamed, l’empereur qui règna vers 1495 après JC. A côté et le long du Fleuve Niger, on a la dune rose, un paysage naturel qui rappelle le grand désert. Au coucher de soleil, cette dune brille de milles couleurs. Elle donne aux visiteurs, l’envie d’immortaliser des instants uniques le long du fleuve. Quelques vues de ces instants donneraient l’envie à  toute personne de faire un tour dans la cité des Askia. Dans les rues de Gao souvent petites à  cause d’un bâtiment traditionnel, on aperçoit des hommes et femmes « habillés » en sonrhaà¯. Les premiers « enturbannés », les seconds avec des voiles, font la promotion d’un style vestimentaire propre à  un peuple. Un peuple qui a connu un grand brassage. Arabes, Bellas, Peuls, Sonrhaà¯, Tamasheks…se sont « mélangés » pour donner une nouvelle identité, celle du gaois (l’habitant de Gao). Sur les routes surtout vers le grand marché, taxis et charrettes se disputent les quelques clients. La navette se fait entre la maison et le centre ville. « Même jeune, on a aucune honte à  monter dans une charrette tirée par Farka (l’âne) », a lancé Fadi une jeune fille de 25 ans qui revenait du marché. A l’intérieur du marché Washington, Mohamed vend des articles importés d’Algérie, de Libye et même de Dubaà¯. Ses étalages sont ornés par de jolis objets. Un peu plus à  l’ouest de la mairie, les femmes venues d’un peu partout de la ville vendent leurs produits sous le grand hangar. Poissons frais pêchés dans le Niger, poudre de fakoye (la sauce la plus appréciée de la région), produits artisanaux… sont exposés sous l’œil étonnant du visiteur. On peut croquer quelques dates de passage. A la fin d’un séjour, le visiteur se voit offert trois possibilités de voyage. La première est un trajet de 1222 km en bus. Le second se fait par les airs et le dernier pendant les périodes de crues du Niger en bateau. Par la terre, de beaux paysages s’offrent à  notre appréciation. A Hombori, on promène son regard sur la main de Fatouma, le mont hombori qui constitue le prolongement des plateaux dogons. Ici et là  un paysage clairsemé d’arbustes adaptés à  la sécheresse se prolonge jusqu’à  Douentza dans la région de Mopti.