A la découverte du Mali

GEOGRAPHIE : Un grand pays soudano-sahélien au C'œur de l'Afrique de l'ouest Situé au C'œur du Sahel, le Mali est…

GEOGRAPHIE : Un grand pays soudano-sahélien au C’œur de l’Afrique de l’ouest Situé au C’œur du Sahel, le Mali est un immense pays – le plus vaste d’Afrique de l’Ouest – qui s’étend sur 1 240 000 km2 entre 10° et 25° de latitude nord. La partie septentrionale du territoire s’enfonce dans le désert du Sahara tandis que le sud plonge dans la zone soudanienne, plus verte et pluvieuse. Pays continental, il ne dispose d’aucune ouverture sur la mer. Un immense pays centré sur la cuvette du fleuve Niger Le Mali est centré sur la cuvette du fleuve Niger, autour de laquelle s’organise un relief de plateaux, peu élevés, et de plaines qui occupent près de 90% du territoire. Seuls émergent quelques massifs montagneux : au sud, les Monts Manding qui forment la ligne de partage des eaux des fleuves Niger et Sénégal et la célèbre « falaise » de Bandiagara au-dessus du plateau Dogon, qui se prolonge au nord-est par le mont Hombori, point culminant du pays (1155 m). A l’extrême nord-est, le massif cristallin de l’Adrar des Ifoghas, qui rejoint par-delà  la frontière algérienne le massif du Hoggar, ne dépasse pas 890 m d’altitude. Trois milieux naturels l’immensité du Mali et sa situation géographique expliquent la présence de trois grandes zones climatiques. En remontant du sud vers le nord, l’amplitude thermique s’accroà®t, les précipitations perdent de leur importance et de leur régularité, et la saison sèche s’allonge. On passe ainsi du domaine tropical humide au sud, une région de savane parsemée d’arbres, o๠il pleut le plus, au domaine tropical sec o๠dominent les steppes sahéliennes et o๠les pluies atteignent entre 300 à  500 mm par an, pour arriver au nord, dans le domaine tropical aride, caractérisé par une végétation rare et des précipitations irrégulières, qui n’excèdent pas 200 mm/an. Le pays ne connaà®t qu’une seule saison des pluies par an : l’hivernage dont la durée varie selon les régions (de juillet à  septembre au Nord et d’avril à  octobre au Sud). Le fleuve des fleuves Globalement, le Mali est au 2/3 désertique ou semi-désertique et soumis à  des sécheresses récurrentes en raison des caprices des précipitations sur une grande partie de son territoire. Toutefois, cette situation est modérée par l’existence d’un réseau hydrographique unique, constitué des fleuves Sénégal (9 00 km au Mali) et Niger. Surnommé la « Bosse du chameau » par les Anciens, en raison de sa forme arquée, le Niger, le « fleuve des fleuves » pour les Berbères, dessine à  travers le territoire malien une large boucle sur 1 700 km, qui remonte jusqu’en lisière du Sahara. C’’est toutefois entre Ségou et Tombouctou, o๠il s’étale en de multiples bras, formant un vaste delta intérieur, que le Niger irrigue une vaste région qui constitue le réservoir des richesses agropastorales du pays. Le volume des eaux de cette immense plaine alluviale, inondée de septembre à  décembre sur environ 20 000 km2, exerce un effet modérateur sur la température qui atteint une moyenne annuelle de 28°, favorisant ainsi de multiples activités. Ces deux grands fleuves font des zones qu’ils traversent, des régions hospitalières o๠se concentrent plus des trois-quarts de la population. OGRAE : Un grand pays soudano-sahélien au C’œur de l’Afrique de l’ouest Situé au C’œur du Sahel, le Mali est un immense pays – le plus vaste d’Afrique de l’Ouest – qui s’étend sur 1 240 000 km2 entre 10° et 25° de latitude nord. La partie septentrionale du territoire s’enfonce dans le désert du Sahara tandis que le sud plonge dans la zone soudanienne, plus verte et pluvieuse. Pays continental, il ne dispose d’aucune ouverture sur la mer. Un immense pays centré sur la cuvette du fleuve Niger Le Mali est centré sur la cuvette du fleuve Niger, autour de laquelle s’organise un relief de plateaux, peu élevés, et de plaines qui occupent près de 90% du territoire. Seuls émergent quelques massifs montagneux : au sud, les Monts Manding qui forment la ligne de partage des eaux des fleuves Niger et Sénégal et la célèbre « falaise » de Bandiagara au-dessus du plateau Dogon, qui se prolonge au nord-est par le mont Hombori, point culminant du pays (1155 m). A l’extrême nord-est, le massif cristallin de l’Adrar des Ifoghas, qui rejoint par-delà  la frontière algérienne le massif du Hoggar, ne dépasse pas 890 m d’altitude. Trois milieux naturels l’immensité du Mali et sa situation géographique expliquent la présence de trois grandes zones climatiques. En remontant du sud vers le nord, l’amplitude thermique s’accroà®t, les précipitations perdent de leur importance et de leur régularité, et la saison sèche s’allonge. On passe ainsi du domaine tropical humide au sud, une région de savane parsemée d’arbres, o๠il pleut le plus, au domaine tropical sec o๠dominent les steppes sahéliennes et o๠les pluies atteignent entre 300 à  500 mm par an, pour arriver au nord, dans le domaine tropical aride, caractérisé par une végétation rare et des précipitations irrégulières, qui n’excèdent pas 200 mm/an. Le pays ne connaà®t qu’une seule saison des pluies par an : l’hivernage dont la durée varie selon les régions (de juillet à  septembre au Nord et d’avril à  octobre au Sud). Le fleuve des fleuves Globalement, le Mali est au 2/3 désertique ou semi-désertique et soumis à  des sécheresses récurrentes en raison des caprices des précipitations sur une grande partie de son territoire. Toutefois, cette situation est modérée par l’existence d’un réseau hydrographique unique, constitué des fleuves Sénégal (9 00 km au Mali) et Niger. Surnommé la « Bosse du chameau » par les Anciens, en raison de sa forme arquée, le Niger, le « fleuve des fleuves » pour les Berbères, dessine à  travers le territoire malien une large boucle sur 1 700 km, qui remonte jusqu’en lisière du Sahara. C’’est toutefois entre Ségou et Tombouctou, o๠il s’étale en de multiples bras, formant un vaste delta intérieur, que le Niger irrigue une vaste région qui constitue le réservoir des richesses agropastorales du pays. Le volume des eaux de cette immense plaine alluviale, inondée de septembre à  décembre sur environ 20 000 km2, exerce un effet modérateur sur la température qui atteint une moyenne annuelle de 28°, favorisant ainsi de multiples activités. Ces deux grands fleuves font des zones qu’ils traversent, des régions hospitalières o๠se concentrent plus des trois-quarts de la population. LES MALIENS 13 millions d’habitants dont la moitié a moins de 15 ans Au regard de son immense superficie, le Mali reste un pays peu peuplé. La population y est estimée à  quelque 13 millions d’habitants. Soit une densité de l’ordre de 11 hab/km2. Les prévisions tablent sur 20 millions d’habitants à  l’horizon 2025, et 46 millions en 2050. Le taux de natalité (50 ‰) et la fécondité (7 enfants par femme) sont encore très élevés au Mali, l’urbanisation ne s’étant pas accompagnée d’emblée et partout d’une chute de la fécondité. Du coup, l’accroissement naturel de la population est maximal, avec un taux de + 3,1 % par an. Les taux de mortalité infantile (136 ‰) et global (20 ‰) expliquent la jeunesse de la population. Près de la moitié des Maliens ont, en effet, moins de 15 ans. Résultat d’une espérance de vie inférieure à  50 ans, la part des personnes âgées de plus de 65 ans n’est que de 3 %. Une grande diversité culturelle et ethnique Point de rencontre entre plusieurs cultures – saharienne au nord, soudano-guinéen au sud et sahélienne au centre -le Mali abrite une population très diversifiée sur le plan humain et socio-culturel. Le groupe dominant est celui des Mandingues (40 % de la population totale), qui comprend deux branches différentes : les Bambara – dont la langue tend à  devenir la langue véhiculaire du Mali, à  côté du Français, langue officielle – et les Malinké. Le groupe soudanien (20 % de la population) est composé de Songhay, de Dogon, de Sarakolé et de Bozo. Les Sénoufo, les Bobo, les Minianka et les Mossi se rattachent aux familles Voltaà¯ques (12 % de la population). Les Peuls sont estimés à  environ 630 000 personnes. Les populations maures (environ 75 000 personnes) et touaregs (270 000) peuplent la partie saharienne du pays. Plus de 90 % des Maliens sont musulmans. l’islam est modéré, et parfois teinté d’un certain animisme. Les chrétiens constituent une petite minorité, essentiellement catholique, et sont présents surtout chez les Bobo et les Dogon. Les trois-quarts de la population concentrés dans le tiers sud du pays Depuis l’indépendance, la répartition de la population n’a pas fondamentalement évolué. Le nord et le centre, soit 60 % de la superficie du pays, regroupent moins de 10 % de la population, essentiellement le long du fleuve Niger. Les Maliens se concentrent donc dans le tiers sud du pays, o๠les densités rurales sont particulièrement fortes. La majorité de la population est aujourd’hui sédentaire. De 6,7 % de la population totale en 1976, les nomades ne représentaient plus que 4,1 % des habitants en 1987 et 1 % en 2004. Ils vivent essentiellement dans le désert nord malien, dans les régions de Tombouctou, de Gao et surtout de Kidal. La population est à  70 % rurale, l’urbanisation progressant au Mali plus lentement que dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Il n’existe donc pas vraiment de phénomène d’explosion urbaine comme on peut le constater dans d’autres pays. La primatie de Bamako L’armature urbaine est macrocéphale. En tête du réseau figure Bamako, qui compte environ 1,3 million d’habitants (2003), soit environ 35 à  39 % de la population urbaine du pays. La primatie de la capitale est restée remarquablement constante depuis les années 1970. Bien qu’il ait baissé, le taux d’accroissement annuel de la population bamakoise était encore de l’ordre de 5,6 % en 2000. La part du solde migratoire dans cette croissance se situe entre 15 et 30 %. La croissance de Bamako résulte moins de l’exode rural que de l’accroissement naturel. Loin derrière la capitale, les villes secondaires de Ségou, Sikasso et Mopti ont entre 100 et 120 000 habitants. à€ un 3ème niveau, on trouve les villes de Gao et Kayes, qui comptent autour de 80 000 habitants. Et au 4ème niveau, avec moins de 50 000 habitants, Tombouctou. A l’exception de Sikasso et de Kayes sur le fleuve Sénégal, les autre villes sont situées le long de la vallée du fleuve Niger, confirmant ainsi la fonction d’épine dorsale du Niger. Une importante diaspora Le Mali connaà®t un double phénomène migratoire : interne et externe. Les flux intérieurs, fortement liés au processus d’urbanisation, partent généralement du nord du pays pour se diriger vers le sud. Les causes sont en grande partie dues aux conditions climatiques et aux crises alimentaires. Ainsi, les déficits de la production agricole dans la région sahélienne contraignent périodiquement une partie de la population à  l’exode rural, alimentant ainsi la croissance urbaine ainsi que le départ vers l’étranger. l’émigration internationale part essentiellement des régions de Kayes et du delta intérieur du fleuve Niger (régions de Ségou et Mopti), qui sont parmi les plus densément peuplées. Quelque 4 millions de Maliens vivent ainsi à  l’étranger. Cette émigration internationale, qui minore l’accroissement naturel de population, se dirige particulièrement vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire (2 millions de Maliens avant la crise ivoirienne), ou vers l’Afrique centrale (Gabon, Congo-Brazzaville et RDC). En Europe, les Maliens sont les plus nombreux en France (120 000 déclarés auxquels s’ajoutent les immigrés illégaux). On en trouve de plus en plus aux Etats-Unis, au Canada, en Espagne et en Italie, nouvelles destinations européennes des migrants maliens. l’HISTOIRE : 1- l’émergence d’une nation Des Empires médiévaux Dès le 4ème siècle, la région du Soudan Occidental, le Bilad es-Soudan (« le pays des Noirs ») des chroniqueurs arabes, qui deviendra le Mali, voit se succéder plusieurs empires. l’un des plus prestigieux fut celui du Mali (hippopotame, en langue bambara), qui succède à  l’empire du Ghana (ou Ouagadou), tombé en 1076 sous les attaques des Almoravides du Maroc. Erigé au 13ème siècle sous l’impulsion d’un jeune prince du Mandé, Soundjata Keà¯ta, il connaà®t son apogée au 14ème siècle, période très florissante pour le commerce avec le Maghreb. Le troisième empire est fondé à  la fin du 15ème siècle par le roi Songha௠Soni Ali Ber. Il sera démantelé en 1590 par le sultan marocain Moulay Ahmed El-Mansour. Cette date marque la fin des grands Empires. Du 17ème au 19ème siècle, le territoire malien est morcelé en plusieurs à‰tats guerriers. A partir de 1852, le chef religieux toucouleur El Hadj Oumar Tall entreprend la conquête du Soudan. Il est repoussé dans le Khasso par les troupes coloniales françaises, mais s’empare du royaume bambara de Ségou et de l’Etat théocratique peul du Macina. Après sa mort, son fils Ahmadou lui succède, mais il est vaincu par les Français. Entamée en 1876, la conquête coloniale se termine en 1898 avec la capture du très emblématique résistant Samory Touré, originaire du pays malinké. Le grand Soudan a vécu. Ce passé d’empires et de royaumes a laissé une empreinte positive dans la mémoire collective malienne. Les Maliens ont ainsi appris à  vivre au sein de grands ensembles étatiques, dirigés, tour à  tour, par des groupes ethniques différents. Du coup le sentiment qu’une ethnie serait supérieure à  une autre est très atténué au Mali. En outre, les systèmes d’alliances rendus nécessaires pour défendre des territoires convoités, encore vivaces, ont favorisé les relations et la solidarité entre les groupes. A la colonisation En 1904, la colonie du Haut Sénégal-Niger, qui comprend le Soudan (actuel Mali), et des parties de la Mauritanie, du Burkina-Faso et du Niger, est intégrée à  l’Afrique Occidentale Française. Bamako en devient la capitale en 1908. En 1920, la colonie rebaptisée Soudan français, dont la Haute-Volta (Burkina-Faso) est détachée, fait l’objet d’une mise en valeur économique, qui s’appuie sur le travail et la conscription forcés. Toute activité politique est interdite aux colonisés. A partir de 1946, la marche vers l’Indépendance est lancée, sous l’égide de l’Union Soudanaise – Rassemblement Démocratique Africain (USRDA), créé à  Bamako. l’autonomie du Soudan est acquise en 1956 et, en 1958, l’Assemblée Territoriale proclame la République Soudanaise qui devient alors membre de la Communauté Française. Le 20 juin 1960, le Soudan et le Sénégal acquièrent leur indépendance et sont regroupés au sein de la Fédération du Mali. Mais celle-ci éclate en août. Du coup, l’ancien Soudan français devient, le 22 septembre 1960, la République du Mali. Son président Modibo Keà¯ta, élu opte pour une voie socialiste en s’appuyant sur l’USRDA, seul parti représenté à  l’Assemblée. Le Mali entre dans la sphère d’influence soviétique. Le 19 novembre 1968, un coup d’à‰tat militaire, dirigé par le Lieutenant Moussa Traoré, renverse le régime de Modibo Keà¯ta. Jusqu’en 1991, le pays vivra à  l’heure de la dictature militaire et du parti unique, avec l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), créé en 1979. Tout bascule début 1991, quand les partisans du multipartisme et l’armée s’affrontent au cours d’une série de manifestations. Dans la nuit du 25 au 26 mars, le Général Président Traoré est déposé par un comité militaire de « réconciliation nationale », dirigé par le Lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré. Imposé par la rue, qui a pris des risques et s’est battu pour l’obtenir, et non par quelques politiciens, le multipartisme est instauré le 6 avril. Après une période de transition, conduite par Amadou Toumani Touré, des élections pluralistes et démocratiques sont organisées en 1992. La présidentielle est remportée par Alpha Oumar Konaré, chef de file de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), qui gagne également la majorité des sièges des députés. 2- l’instauration de la démocratie Démocratisation et dispositif institutionnel Selon la Constitution de 1992, le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laà¯que et sociale. Le système institutionnel comprend un pouvoir législatif, un pouvoir exécutif et un pouvoir judiciaire. Le Président de la République est le chef de l’Etat, qui veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’Etat. Dirigé par un Premier ministre nommé par le Président de la République, le gouvernement détient le pouvoir exécutif. Le Parlement est composé d’une chambre unique comprenant les députés. Les autres institutions sont la Cour Suprême, la Cour Constitutionnelle, la Haute Cour de Justice, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, le Conseil Economique, Social et Culturel et le Médiateur de la République. Depuis l’entrée en démocratie, les droits civils, politiques et individuels comme la liberté de la presse se sont affirmés. Il existe plus de 70 radios, une cinquantaine de journaux et plusieurs milliers d’associations et d’ONG. A un régime de parti unique, a succédé une multiplicité d’organisations politiques (plus de 80), dont les principales sont l’ADEMA (Alliance pour la Démocratie au Mali), l’USRDA, le CNID (Comité National pour l’Initiative Démocratique), le PARENA (Parti pour le Renouveau National), le MPD (Mouvement Populaire pour la Démocratie) ou la CDS (Convention Sociale et Démocratique). Depuis 1992, diverses élections ont été organisées. En 1997, le président Omar Konaré a été réélu à  la tête du pays pour un second et dernier mandat de 5 ans. En 2002, il est remplacé par Amadou Toumani Touré, élu avec 64% des suffrages au deuxième tour, puis réélu au premier tour en 2007. Décentralisation Reconnue par la Constitution de 1992 et considérée comme un moyen de renforcer la démocratie et de favoriser la croissance économique, la décentralisation est entrée dans les faits, avec le vote d’une loi-cadre le 11 février 1993. Quatre types de collectivités territoriales, dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière, ont ainsi été créés : la commune (urbaine ou rurale), le cercle, la région et le district de Bamako. La mise en place d’un pouvoir décisionnel local a été parachevée avec la tenue d’élections municipales. Une démocratie à  conforter Saluée à  juste titre comme une performance pour la région, la démocratie malienne n’en demeure pas moins fragile. Son implantation ne s’est d’ailleurs pas faite sans difficulté. En témoignent les manifestations estudiantines et les rébellions touaregs intervenues depuis 1992. En outre, elle montre des signes d’essoufflement car si les pouvoirs maliens sont séparés, dans les faits, le législatif est soumis à  l’exécutif et la majorité des institutions et des collectivités locales font face à  des difficultés liées à  la faiblesse de leurs capacités institutionnelles et matérielles (financières, en ressources humaines…). D’autres obstacles, tels l’analphabétisme, la faible participation des populations aux élections et la prééminence d’un modèle de vie familiale et religieuse traditionnel, limitent également l’exercice de la démocratie. Enfin, la légitimité issue du suffrage universel doit toujours composer avec d’autres légitimités traditionnelles (chefferies ou castes). La culture démocratique reste à  conforter. Des savoir-faire régionaux Région n°1 : Kayes. Située à  l’est du pays, près de la frontière avec le Sénégal, cette région est divisée en 7 cercles regroupant 129 communes. Populations et savoir-faire : la région est peuplée de Kassonké, de Malinké et de Sarakolé, qui sont des agriculteurs ou des commerçants. Les Sarakolé sont connus pour être de grands voyageurs, le voyage faisant partie de leurs traditions initiatiques. Ressources et activités : agriculture, élevage, pêche, mines (or), hydro-électricité, tourisme. Région n°2 : Koulikoro. Située à  l’ouest de la région de Kayes, elle fait frontière avec la Mauritanie. Elle est divisée en 7 cercles, regroupant 106 communes. Bien que située au C’œur de la région, Bamako, n’y est pas rattachée ; Populations et savoir-faire : la région est peuplée en majorité de Bambara. On y trouve également des Malinké et des Sarakolé. Tous sont connus pour être des agriculteurs sédentaires, des commerçants et des artisans Ressources et activités : agriculture vivrière, coton, pêche, élevage, artisanat. Région n° 3 : Sikasso Située à  l’extrême-sud du pays, elle fait frontière avec la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso. Divisée en 7 cercles, elle regroupe 148 communes. Populations et savoir-faire : la région est peuplée en majorité de Bambara, de Malinké, (agriculteurs sédentaires, commerçants et artisans) et de Sénoufos (agriculteurs sédentaires) Ressources et activités : agriculture vivrière, coton, mines (or), énergie (électricité), élevage, agro-industrie (égrenage coton), commerce, tourisme, artisanat, tourisme. Région n°4 : Ségou. Située au centre du Mali, elle est divisée en 7 cercles qui comptent 118 communes. Populations et savoir-faire : la région est peuplée en majorité de Bambara, agriculteurs, commerçants et artisans. On y trouve des Bobo et des Sénoufo (agriculteurs sédentaires). Ressources et activités : agriculture vivrière, coton, pêche, élevage, agro-industrie (égrenage coton), artisanat, commerce, tourisme. Région n°5 : Mopti. Limitée au nord par la région de Tombouctou, elle fait frontière au sud, avec le Burkina Faso. Elle est divisée en 8 cercles, regroupant 108 communes. Populations et savoir-faire : la région est peuplée en majorité de Peuls (éleveurs nomades en partie sédentarisés, artisans), de Bozo (pêcheurs) et de Dogons (horticulteurs) Ressources et activités : agriculture vivrière (riz), coton, élevage bovin, pêche, énergie (hydro-électricité), commerce, petite agro-industrie, artisanat, tourisme. Région n°6 : Tombouctou. Située à  l’extrême nord-ouest du pays, C’’est la plus septentrionale et la plus vaste région du pays en termes de superficie. Populations et savoir-faire : la région est peuplée en majorité de Touaregs et de Maures, pasteurs nomades et commerçants. Ressources et activités : élevage, mines (sel, pétrole ?), tourisme, artisanat, commerce. Région n°7 : Gao. Située au nord-est du pays, elle fait frontière avec le Niger. Populations et savoir-faire : la région est peuplée en majorité de Songhay (agriculteurs sédentaires et éleveurs) et de Touaregs (pasteurs nomades) Ressources et activités : agriculture, élevage, mines (kaolin), énergie, commerce, artisanat, tourisme. Région n°8 : Kidal. Située au nord-est du pays, Kidal fait frontière avec le Niger. Elle est divisée en 4 cercles. Populations et savoir-faire : la région est peuplée en majorité de Touaregs (pasteurs nomades, commerçants et artisans) Ressources et activités : élevage, commerce, artisanat. District de Bamako Bamako est organisée en district, avec six communes, dotées chacune d’un maire. Populations et savoir-faire : à  l’origine, la région était peuplée en majorité de Bambara. Son statut de capitale en a fait une ville multiethnique. Ressources et activités : maraà®chage, industrie, énergie, services, tourisme (d’affaires surtout), énergie, artisanat. Un pays ancré dans sa sous-région et son continent Le Mali appartient à  plusieurs organisations régionales et africaines dont les principales sont : – l’Union à‰conomique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), composée de 8 Etats membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), qui ont en commun le Franc CFA. Cette institution est basée à  Ouagadougou, capitale du Burkina, o๠se trouve la commission, organe exécutif dirigée par le Malien Soumaà¯la Cissé depuis 2004. – la Communauté à‰conomique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), regroupant 15 pays d’Afrique de l’Ouest. – la Communauté des Etats Sahélo-Sahélien (CENSAD) composée de 24 pays. – l’Union africaine (UA), dont l’organe exécutif est dirigé depuis 2003 par l’ancien président du Mali, Alpha Oumar Konaré. l’intégration régionale l’appartenance du Mali à  ces institutions lui permet de multiplier ses sources de financement et ses coopérations en matière de développement. l’obtention de certaines aides étant conditionnée au strict respect des critères de convergence économique fixés par l’Uemoa, l’engagement du pays en faveur de l’intégration régionale représente, en effet, un signe favorable pour les principaux bailleurs de fonds. Toutefois, sa situation de pays enclavé et tributaire de ses voisins en ce qui concerne notamment l’utilisation des ports, ne fait pas oublier au Mali ses priorités de développement strictement national. l’à‰tat s’inscrit donc dans un premier temps dans une problématique de