A quand une «vraie» politique culturelle pour le Mali ?

Le secteur culturel connait un foisonnement manifeste. Les acteurs culturels comptent sur les sponsors notamment le ministère de tutelle et…

Le secteur culturel connait un foisonnement manifeste. Les acteurs culturels comptent sur les sponsors notamment le ministère de tutelle et les deux compagnies de téléphonie mobile. Ces dernières ont revu à  la baisse le montant de leurs subventions. Orange ne dépasse guère sept millions pour un événement phare comme le festival sur le Niger de Ségou. Malitel refuse de subir la surenchère des promoteurs. « Festival Des Cauris, Bamako Fashion Week, Pagnes folies, Caravane de la paix, Tamani d’or, Rentrée littéraire, Miss Ortm, aucune de ces manifestations n’est initiée par le ministère de la culture. Dépourvu d’un fonds consacré au sponsoring des événements culturels privés, le ministère ne propose que sa caution institutionnelle. Pour la petite histoire, même pour le Fespaco o๠des compatriotes ont été primés, la délégation officielle du Mali a été prise en charge par le comité d’organisation. Le candidat IBK avait promis « une politique culturelle qui s’attache à  professionnaliser les acteurs et contribue à  l’émergence de véritables industries culturelles créatrices d’emplois. l’heure est venue de convier ces acteurs culturels autour d’une réflexion approfondie sur le statut du promoteur culturel, les modes de financement des événements, un agenda annuel de la culture et les rapports avec la tutelle. Pendant ce temps, l’Institut Français déroule un programme alléchant et rétribue les acteurs culturels avec ce que le ministère ne peut faire faute de moyens. A l’assemblée nationale, la commission culture salue la législation sur les droits d’auteur. Sa présidente, Mme Haidara suggère que « le ministre ait du temps pour rencontrer les acteurs afin que la nouvelle politique culturelle du Mali voit le jour». Le temps presse.