A Tominian, il faut sauver le Centre de Santé!

Une situation qui met en péril la vie des malades qui sont obligés de se contenter des services plus qu'insuffisant…

Une situation qui met en péril la vie des malades qui sont obligés de se contenter des services plus qu’insuffisant du seul centre de santé de la localité. Dans la structure sanitaire, pas un seul appareil d’imagerie n’est disponible et les autres équipements sont d’une vétusté déplorable. Les malades souffrant de la traumatologie et les femmes enceintes sont les plus vulnérables face à  cette situation qui dure maintenant depuis des années. Le 11 juillet dernier, des députés et des journalistes se rendent dans la localité à  l’invitation de l’ONG World Vision. Il s’agissait pour eux de se rendre compte sur le terrain des actions menées par l’organisation dans le domaine de la santé infantile et maternelle. Mais ce qui a le plus frappé les visiteurs du jour, c’est l’état du centre de santé, le seul dans le cercle de Tominian. Créé il y a plus de 20 ans, le centre de référence de Tominian n’a jamais bénéficié du département de la santé d’un service d’imagerie malgré la demande constante du personnel. Ce service d’imagerie devrait être composé d’un appareil d’échographie, de radiologie et d’un scanner. Les députés n’ont pas manqué d’exprimer leur amertume et leur indignation pour la vétusté du lieu. Le médecin-chef adjoint Salif Sidibé avoue que ses patients sont référés aux centres de santé de San et de Segou . « Nous avons toujours fait la demande pour les machines, mais nous n’avons reçu aucune réaction de la part du département en charge de la santé » expliqué un agent de ce centre. Des locaux délabrés Il y a pire. Dans le centre, les murs fissurés menacent de s’écrouler. Les salles d’hospitalisation sont minuscules obligeant les malades à  l’inconfort de la promiscuité. « On dirait des prisonniers dans leurs cellules », a commenté un des journalistes présents. Les coupures d’électricité sont monnaie courante, le groupe électrogène vieux de plus de 12 ans peine à  alimenter le bloc alimentaire. Tant pis pour les autres patients qui prennent leur mal en patience dans l’obscurité et la chaleur. Selon le personnel du centre, le taux de mortalité est élevé à  cause des accidents et des cas de complication qui ne peuvent être pris en charge sur place.  » Notre centre de santé ne répond aux normes d’un CRSF » déplore Abdias Thera le député de la dite localité. « Nous jouerons notre rôle député et alerterons le gouvernement. Si cela ne suffit pas, nous allons interpeller le ministre en charge au niveau de la commission » ajoutera-t-il. Même réaction pour Mme Fomba Fatoumata Niamaly qui déplore que les femmes enceintes de cette localité sont obligées de faire de centaines de kilomètres pour faire leur échographie dans les cercles de San ou de Ségou. Pour l’honorable Souleymane Ouattara, député et chirurgien de son état, il n’est pas normal qu’un centre de santé de référence puisse exister plus de 20 ans sans un service d’imagerie. La représentante de la direction nationale de la santé présente sur place lors de la visite n’a fait aucun commentaire. Mais on peut parier que les remarques des uns et des autres ont été notées et seront renvoyées à  qui de droit.