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Abdoulaye DIOP: « c’est une guerre asymétrique où vous ne voyez presque pas l’ennemi »

JDM - L'hebdo : Où en est la coopération entre les pays du G5 Sahel sur la lutte anti-terroriste et quels…

JDM – L’hebdo : Où en est la coopération entre les pays du G5 Sahel sur la lutte anti-terroriste et quels moyens vont être mis en oeuvre ?

Nous avançons. Le mois dernier, il y a eu une rencontre à  N’Djamena entre les ministres de la Défense et les chefs d’états-majors pour discuter des contours de la force des pays du G5 que nous voulons mettre en place : des brigades avec une centaine d’éléments par pays pour constituer des unités spéciales mobiles légères, sur le modèle espagnol, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Un calendrier a-t-il été déterminé ?

C’est le ministre de la Défense qui est chargé de la question de l’opérationalisation de cette force. Mais je crois que ce ne sera pas le même schéma que dans les institutions régionales, où l’on veut faire ces choses-là  dans 1 à  5 ans. C’est une question à  laquelle il faut répondre maintenant. Les ministres ont décidé d’un cap. Ils vont se rencontrer pour pouvoir le mettre en place. Nous espérons que tout cela se fera le plus tôt possible.

Le partage de renseignement entre ces différents pays est-il effectif ?

Pas suffisamment. Il y a l’unité de fusion qui existe, il y a les services de renseignements qui se rencontrent, mais il faut que nous intensifions ces échanges entre nos pays. De façon informelle, je sais qu’il y a beaucoup d’échanges de renseignements sur les mouvements de ces groupes, mais il faut maintenant qu’on le fasse de façon systématique. Car c’est une guerre asymétrique o๠vous ne voyez presque pas l’ennemi. Le renseignement est extrêmement important dans cette lutte contre le terrorisme