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Abdoulaye Wade : Et pourquoi pas 2019 ?

C'’est au site sénégalais en ligne DakarActu.com que le président sénégalais sortant, candidat à  sa propre succession a fait cette…

C’’est au site sénégalais en ligne DakarActu.com que le président sénégalais sortant, candidat à  sa propre succession a fait cette déclaration. « J’ai été élu en 2000 sur la base de la Loi fondamentale de 1963. Après mon élection, j’ai fait adopter une nouvelle Constitution. Tout le monde sait que la loi régit le présent et l’avenir, mais ne rétroagit pas. C’est un principe général de droit ». « Depuis que l’article 27 instituant le septennat a été adopté en 2008, il n’y a pas eu d’élection. Mon premier mandat sous l’empire de ce nouveau texte est celui qui démarre en 2012. Je peux même légalement me présenter une autre fois en 2019. Les juristes sérieux le savent et l’ont écrit », dit-il. « Nul ne connait la Constitution mieux que moi » Tout juste après son élection, le présidnet Wade avait fait procéder à  une révision constitutionnelle en 2001 instituant un quinquennat renouvelable une fois. Il est ensuite réélu en 2008, pour sept ans après le rétablissement du septennat en 2008, à  la suite d’une nouvelle réforme constitutionnelle. Pour ses opposants, il se présente à  un troisième mandat illégal, mais ses partisans affirment que le décompte doit se faire à  partir de la première réforme constitutionnelle de 2001 instituant le quinquennat et qu’il s’agit donc d’un second mandat conforme à  la Constitution. « La Constitution, c’est moi qui l’ai rédigée, tout seul » et « nul ne la connaà®t mieux que moi », affirme M. Wade dans son entretien à  DakarActu. « J’ai tout au plus sollicité des avis de juristes quand j'(en) ai terminé la rédaction », ajoute-t-il. En ce qui concerne la question de l’âge, Me Wade refute cet argument. Il déclare se sentir dans les dispositions physiques et intellectuelles de servir son pays. Craintes de violences C’est en principe demain, vendredi, que le Conseil constitutionnel publiera la liste des candidats retenus à  la présidentielle dont le premier tour est prévu le 26 février. La possibilité « légale » pour M. Wade de représenter en 2019 – à  l’âge 92 ans – n’avait jusqu’alors jamais été publiquement évoquée par ses partisans et elle risque d’exacerber les tensions déjà  vives au Sénégal depuis plusieurs mois. Le gouvernement a d’aileurs interdit les manifestations, de jeudi, dernier jour de dépôt des candidatures, jusqu’à  lundi. Mais le Mouvement du 23 juin (M23), regroupant les partis d’opposition et la société civile qui jugent la nouvelle candidature de Wade anticonstitutionnelle, a décidé de braver cette interdiction « illégale » en appelant à  manifester demain vendredi à  Dakar.