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Abidjan : une capitale qui retrouve sa fraîcheur après la crise

Les formalités aéroportuaires sont plus modernes qu'à  Bamako. Et à  peine arrivés à  notre résidence de la conférence à‰piscopale d'Afrique…

Les formalités aéroportuaires sont plus modernes qu’à  Bamako. Et à  peine arrivés à  notre résidence de la conférence à‰piscopale d’Afrique de l’ouest vers le crépuscule, la musique nous fait déjà  swinguer. Des demoiselles habillées indécemment et qui tentent de nous attirer dans leurs filets peuplent les rues. Mais dans le centre chrétien, les mesures sont bien rigoureuses contre les oiseaux de nuit. à‡a vit en Côte d’Ivoire deh !, s’exclame un confrère. En face, une boà®te de nuit déverse ses notes, un véritable spectacle s’offre à  l’œil nu. Femmes légères et aguichantes, jeunes joyeux devant un kiosque o๠une cuisinière aguerrie fait braiser du bon poisson. Et du poulet braisé avec allocos (frites de bananes plantains), attiéké. C’’est ça la joie de vivre à  l’ivoirienne ! La CPI de A à  Z… Le lendemain, début de la formation sur la Cour Pénale Internationale. Nos formateurs nous expliquent le fonctionnement de la Cour, le rôle du procureur, des trois juges et ses organes annexes. La CPI est surtout compétente à  l’égard des crimes les plus graves et qui touchent la communauté internationale, à  savoir le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre : « C’’est une cour indépendante vis-à -vis du système des Nations unies », explique le porte-parole de la CPI à  Abidjan, Fadi Abdallah. Abidjan, c’est doux… Après deux jours en intérieur, nous voulons découvrir Abidjan ou Yérécity, capitale économique du pays. Exemple en Afrique de l’ouest, la ville a toujours exercé un pouvoir d’attraction certain sur les touristes en dépit des stigmates de la récente crise. Ce dimanche, la circulation est fluide dans ce quartier du plateau o๠se trouve le palais présidentiel et des gratte-ciel uniques en Afrique de l’ouest. Le taximan qui nous conduit est plutôt bavard : « Vous avez de la chance, la circulation dimanche est fluide. Mais lundi, ce sont de longues files et il est difficile de faire dix minutes sans s’arrêter plusieurs fois hein… ». Un autre taximan très sage nous informe d’être prudents le soir. l’insécurité est là  et les bandits qui opèrent la nuit braquent souvent les conducteurs au volant. Alors, Adi, ce jeune chauffeur se gare dès 22 heures sous la pression de sa fiancée. Il nous dépose ensuite devant la Chambre de commerce de Côte d’Ivoire, o๠Laurent Despas, directeur du site d’informations Koaci.com, nous accueille pour une visite personnalisée d’Abidjan à  bord de son véhicule. Nous empruntons le pont qui traverse la lagune Ebrié, au bord de laquelle sont construits des édifices attractifs. Le troisième pont d’Abidjan est lui en chantier pour désengorger la circulation dense. Ensuite, dans un petit resto de Treichville, cité cosmopolite o๠vivent beaucoup d’étrangers, nous prenons un verre pour savourer le calme d’un dimanche après-midi à  Abidjan. Au menu, jus d’orange et ananas, des produits locaux très consommés en Côte d’Ivoire. Koaci.com, un site très lu Laurent a lancé Koaci.com en 2008. C’’est le 2è site le plus lu en Côte d’Ivoire. Ami de notre confrère du Républicain, Boucary Daou, son correspondant à  Bamako, Laurent avoue être un amoureux de la Côte d’Ivoire. Pendant de la crise, il a failli être tué lors d’une agression, mais il reste attaché à  ce pays qui, selon lui, donne la chance aux étrangers pour réussir. Français d’origine, Laurent parle avec un accent légèrement ivoirien. Après cette escapade avec Laurent, retour à  la résidence épiscopale. Dès lundi, nous prendrons le chemin du retour vers Bamako. Un week-end pour connaà®tre Abidjan, C’’est trop peu. Et nous voici déjà  à  l’aéroport. Nous disons au-revoir à  ce pays doux et frais o๠l’on voit rarement des motos dans la circulation comme à  Bamako ou à  Ouaga : « les Ivoiriens n’aiment pas trop les motos. C’’est très ivoirien d’éviter de monter sur une moto », confie Laurent.