Abou Zeid, mort ou vif?

C'’est dabord la chaà®ne de télévision algérienne Ennahar qui l'a évoqué hier dans la matinée. La nouvelle se répand rapidement…

C’’est dabord la chaà®ne de télévision algérienne Ennahar qui l’a évoqué hier dans la matinée. La nouvelle se répand rapidement sur les médias, en l’occurrence français. Abou Zeid aurait été tué dans un raid de l’armée française il y a déjà  plusieurs jours. Mais pour l’heure, rien ne permet d’affirmer avec certitude que le chef d’AQMI au Sahel n’est plus de ce monde. l’information n’est « ni confirmée ni démentie » à  ce stade par le ministère de la Défense à  Paris. Les autorités françaises affirment qu’elles « ne savent tout simplement pas » si l’information est exacte, qu’elles « cherchent » à  la vérifier et mettent en garde contre toute possibilité d’erreur ou de manipulation. Du côté des autorités algériennes, on ne fait également fait aucun commentaire. Alors qu’en est-il vraiment ? Des médias occidentaux annonçaient ce jeudi avoir eu confirmation de l’information auprès de sources au sein du MNLA (Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad) qui contrôle la zone de Kidal au nord de laquelle cette organisation « collabore » avec les forces françaises et tchadiennes. Mais le mouvement a démenti il y a quelques heures avoir confirmé cette nouvelle. C’’est donc le flou total qui persiste. D’o๠est partie l’info ? Le journal français Le Figaro cite un jeune combattant d’AQMI, rescapé du raid qui aurait tué Abou Zeid. Sedene Ag Hita aurait alors cherché la protection du MNLA et témoigné de la mort du chef d’Aqmi. Selon lui, Abou Zeid et plus de 43 terroristes (de diverses nationalités) auraient été tués le 23 février dernier dans la zone d’Insensa et d’Etagh, devenue le refuge depuis le 20 janvier du gros des troupes de terroristes. Avant de rejoindre Aqmi, Sedene Ag Hita aurait appartenu à  la garde nationale malienne. Une chose est donc quasi sûre, la source de l’information est au sein du MNLA. Alors si elle se révèle fausse, il s’agirait d’une énième manipulation du mouvement indépendantiste touareg pour jouer de son rapport de forces vis-à -vis des forces françaises et tchadiennes. La rumeur pourrait également avoir été lancée dans le but de protéger Abou Zeid et de couvrir sa fuite hors du territoire malien. Mais si l’information est exacte, comment interpréter le silence des français. Selon le journal français le Monde, Paris pourrait vouloir garder une marge de manœuvre sur le terrain pour amplifier leurs gains suite à  la désorganisation de l’adversaire que la mort d’Abou Zeid déclencherait inévitablement ainsi que pour accentuer leur recherche des otages français. La mort d’Abou Zeid changerait effectivement la donne dans le camp des djihadistes.