Accès à l’information dans les Industries extractives : L’ Ipao relance le débat …

En Afrique de l'ouest l'accès à  l'information au niveau de l'administration est une question qui revient souvent dans les débats.…

En Afrique de l’ouest l’accès à  l’information au niveau de l’administration est une question qui revient souvent dans les débats. La structuration de l’administration ne facilite pas la tâche aux usagers qui veulent accéder à  l’information. Les populations restent donc sous informées ou mal informées. Dans le secteur des mines la question est plus critique. On pourrait même parler de rétention d’information. Pour le cas spécifique des journalistes et des communicateurs, l’accès à  la bonne information est très difficile. Ce qui diminue le nombre de sujets d’investigations traités sur le secteur minier. La trentaine de participants à  la réunion, ont surtout échangé autour du cadre juridique de l’accès à  l’information, de la stratégie d’accès à  l’information au sein de l’administration, des lois d’accès à  l’information en Afrique du Sud (un outil de plaidoyer) contraire au cas du Zimbabwe…Le constat sur le cas du Mali est triste, la loi qui existe sur l’accès à  l’information reste inappliquée à  cause des contraintes socio-économiques. La grande majorité des maliens (même les intellectuels) ont peu d’information sur le secteur des mines. Quelle est la quantité produite dans les mines ? Combien çà  rapporte au pays ? O๠vont les fonds générés ? Bref, la question de transparence se pose. Et C’’est pour plus de transparence dans le secteur que l’Institut Panos Afrique de l’Ouest ( IPAO) a initié cette rencontre de deux jours. Les ressources naturelles peuvent elles développer le Mali ? Le sous-sol malien est très riche en ressources minières. Si les ressources générées sont bien réparties entre l’Etat et ses partenaires et les fonds gérés au mieux, elles peuvent permettre au pays d’amorcer un véritable processus de développement. Depuis plusieurs décennies, le pays exploite ces richesses naturelles dans le cadre d’une convention avec des entreprises privées et des multinationales. C’’est l’or qui occupe le premier rang dans l’exploitation classant ainsi le pays à  la place de troisième producteur africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. Ainsi, de 1985 à  2006, il a été produit 425,611 tonnes d’or par les mines de Kalana, Syama, Sadiola, Yatela, Morila, Loulo et Tabakoto. Et depuis cette période, la production a augmenté. De 594 kg en 1985 on a atteint la moyenne annuelle de 70 tonnes, ce qui fait un revenu annuel de près de 700 milliards de Francs CFA. Sur cette moyenne, la part du Mali s’élève à  près de 100 milliards. Cette part de l’Etat provient généralement des 20% du pays dans l’extraction, avec les taxes et impôts etc. Malgré tout, les populations n’ont pas les informations nécessaires et C’’est le travail de journaliste qui pourra faire apparaà®tre une lueur de transparence dans le secteur.