Accès au grand marché de Bamako, un vrai casse-tête

Dès 7h le matin, la circulation devient infernale aux abords du grand marché. Les sotrama, les véhicules personnels, les motos,…

Dès 7h le matin, la circulation devient infernale aux abords du grand marché. Les sotrama, les véhicules personnels, les motos, les vélos, et même les piétons ont du mal à  circuler librement sur cette voie. Elle va de l’ancienne gare routière à  la maison des artisans (artisanat). Cette place est communément appelée « place kôrô » par les bamakois. Cette voie est à  sens unique et tout le monde l’emprunte pour aller au grand marché qui regroupe le marché dibida, le marché rose et l’artisanat. Les vendeurs de tout genre occupent les deux côtés de la route. Que ce soit les habits, les chaussures, les produits de beauté, la nourriture, les vendeurs de cigarettes, de cartes de recharges déambulant entre les voitures, il y a de tout. Tous réunis sur cette si petite route, les embouteillages se créent. De l’ancienne place à  l’artisanat qui ne fait pas même pas 100 mètres, les véhicules peuvent parfois prendre jusqu’ à  une heure de temps. Les piétons se bousculent entre eux, car tout le monde est pressé. Le grand marché de Bamako fait partie de la commune 3 du district de Bamako. Pourtant, la mairie reste impuissante face aux vendeurs qui trainent sur la route. Les policiers ont déjà  tenté de les faire déguerpir. Mais rien à  faire. Beaucoup ne se préoccupent pas de leur propre sécurité encore moins de celle des autres. Leur seul souci, C’’est d’écouler les marchandises. Des accidents sont pourtant fréquents. Cela est parfois dû à  l’étroitesse de la voie et les véhicules n’arrêtent pas de se cogner les uns contre les autres, sans oublier les motos qui se faufilent. Trop pressé pour être prudent ! Un jeune vendeur de cigarette déambulant entre les voitures pour proposer ses cigarettes, s’est fait renverser par un motocycliste en tentant de s’insérer entre deux Sotrama ( car de transport public). Il a eu le bras cassé et un léger choc au crâne. Il explique : « le feu était à  l’orange. C’’est ainsi que je me dépêchais pour apporter une « clope » à  un chauffeur de taxi qui me pressait. à‡a s’est passé il y a un mois à  peine. J’ai repris la vente ce matin mais, je serai beaucoup plus prudent après ce qui m’est arrivé. Mais nous n’avons pas le choix. C’’est de ça que nous vivons. La vie elle-même est un risque. Qui ne risque rien n’a rien! » Nombreux sont les vendeurs qui sont dans le même cas. Des campagnes de sensibilisation doivent être menées pour dégager un peu plus cette voie. Chacun doit contribuer personnellement. Les vendeurs, les autorités, les piétons, les policiers qui sont au niveau du marché et toute la population. Et cela, pour plus de sécurité et moins de risques de vols et d’accidents. Le vol est d’ailleurs fréquent dans ce lieu. monde. Les autorités compétentes doivent songer à  l’agrandissement du goudron pour plus de fluidité.