Accord de Ouaga: reprise des discussions, 60 jours après la formation du gouvernement

La signature de l'accord préliminaire de Ouaga le 18 juin dernier a ouvert la voie à  la tenue des deux…

La signature de l’accord préliminaire de Ouaga le 18 juin dernier a ouvert la voie à  la tenue des deux tours de l’élection présidentielle le 28 juillet et le 11 août sur l’ensemble du territoire malien. Le document comprenant 25 articles décrit le « processus post électoral » qui devra permettre, après la formation du nouveau gouvernement l’établissement d’une « paix globale et définitive ». L’accord prévoit la reprise des négociations 60 jours après la nomination d’un nouveau gouvernement. « La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante. (…) Je veux réconcilier les C’œurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous afin que chacun dans sa différence, puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale. (… ) A cet effet, en tant que Président de la République, je m’attellerai sans relâche à  restaurer l’autorité de l’Etat. Nul ne sera au-dessus de la loi. » a déclaré le président IBK dans son discours d’investiture le 4 septembre dernier. Méfiance des mouvements touaregs Avant l’ouverture du dialogue, les mouvements du nord Mali se préparent, font monter les enchères et maintiennent la pression. Lors de l’investiture du Président IBK, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) avait appelé la population du nord à  manifester. Pour Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA, il s’agissait d’interpeller le nouveau président dès son entrée en fonction. « C’’est pour dire au président qui vient d’être investi que derrière les mouvements de l’Azawad, il y a une population qui est en attente, une population qui n’est plus disposé à  partir avec une tête bricolée… Pour l’instant, IBK a été vague dans le discours même s’il a parlé de justice, de réconciliation, C’’est des choses très importantes. Cependant, il faut qu’il soit précis.» a-t-il déclaré sur une radio internationale. De son côté, Sidi Brahim Ould Sidatt, Secrétaire général adjoint du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et représentant du mouvement auprès de la commission de suivi et d’évaluation des accords de Ouagadougou affirme que « le Mali de lui-même ne va pas régler le problème ». « s’il n’y a pas une réelle force d’opinion internationale pour faire pression sur le Mali, il n’y aura pas de solution définitive pour ce problème. Nous attendons à  ce que le président fasse ses preuves. On a beaucoup fait confiance, on a finalement rien trouvé donc nous allons continuer notre mouvement armé, nos revendications jusqu’à  ce que les choses soient appliquées comme c’est écrit dans l’accord. » a-t-il poursuivi. Les débats s’annoncent compliqués et l’issue des discussions sera décisive. Les questions du désarmement des rebelles, de leur intégration ou réinsertion et du statut des régions du Nord doivent être tranchées. « Nous enclencherons les actions appropriées pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le Nord du pays.. » a indiqué le président IBK lors de son discours.