Accord de paix : l’enjeu du 20 juin

Ce retrait est la condition sine qua non pour enclencher la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et…

Ce retrait est la condition sine qua non pour enclencher la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation du 15 mai 2015 signé par le Mali après le paraphe du 1er mars à  Alger. La CMA, qui n’avait pas participé à  la cérémonie de Bamako, a finalement décidé d’apposer sa signature le 20 juin prochain après d’intenses consultations dans la capitale algérienne, imposant ainsi son agenda à  la communauté internationale. Auparavant, elle avait procédé le 14 mai au paraphe de l’Accord pour, disait-elle dans un communiqué, « instaurer un climat de confiance ». Si toute négociation est définitivement close pour reprendre les termes du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye DIOP, le document du 5 juin, intitulé « Relevé de conclusions des consultations préparatoires à  la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali » ne satisfait pas tout à  fait le MNLA : « Pour éviter l’échec des négociations, Bamako et la médiation ont décidé que ces points seraient discutés après la signature du 20 juin, lors de la réunion de comité de suivi. La communauté internationale fait aussi pression. Mais nous ne sommes pas dupes : si les autorités centrales maliennes ont refusé de négocier ces amendements à  Alger, pourquoi accepteraient-elles de les négocier un peu plus tard ? », indiquait Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole du MNLA, le 10 juin dans une interview au site Le Pointafrique.fr. à€ Contrario, pour Mohamed Ould Mataly, député élu à  Bourem, qui a participé aux consultations, « la signature du 20 juin va permettre de dépasser tous les blocages du passé ». Reste que pour l’application concrète de l’accord, les groupes armés devront revenir à  leurs positions initiales. Ménaka est le symbole du rapport de force entre les différentes groupes armés, avec les populations au milieu, qui refusent le retrait du Groupe d’autodéfense touareg, Imghad et alliés (GATIA), qui contrôle la ville depuis le 27 avril. « On n’a pas signé l’arrangement parce qu’on ne peut pas sortir de Ménaka sans la garantie que la MINUSMA va sécuriser les populations. Il nous faut un arrangement qui satisfasse les populations. Il ne faut pas se leurrer, nulle part dans le pays, la MINUSMA ne sécurise personne. Elle n’a rien fait pour que les gens aient confiance », lâche avec suspicion Fahad Ag Almahmoud, Secrétaire général d’un des mouvements de la plateforme du Gatia. Qu’adviendra-t-il alors le 21 juin ?